FAQ: Questions et réponses sur le covid-19
Ce document n'est plus mis à jour depuis 2023.
Si vous avez des questions médicales, consultez votre médecin traitant.
- Entête
- 0. OBJECTIFS DE CE DOCUMENT
- 1. QUESTIONS ET REPONSES
- Question: comment sait-on que le covid est réellement grave?
- Question: le vaccin protège-t-il encore avec le variant Delta
- Question: En dessous de 50 ans, sans problèmes de santé et sans carences, c'est plutôt plus de 99,9999% de ne pas en mourir
- Question: Du coup l'intérêt du vaccin, la balance bénéfice-risque, on se demande vraiment pourquoi le faire.
- Question: dire dans les médias, ce sont les comorbidités, tous les facteurs de risques qu'avaient les personnes qui en sont mortes, bien souvent un sale état général ou une immunité en très mauvais état, défaillante.
- Question: Sinon leur objectif est loin d'être atteint, j'entends souvent le chiffre de 70%, les gouvernements d'Europe veulent arriver au moins à 70% de vaccinés cet été.
- Question: Les soins n'existent pas selon la théorie officielle, officiellement on ne reconnaît que le vaccin et la dexaméthasone comme "soins".
- Question: Pourtant, on entend encore fréquemment quelqu'un déclarer que le vaccin ne sert à rien, parce qu'il a chopé la grippe deux jours après l'injection.
- Question: Si l'on regarde les centaines de publications sur la question, il ne semble pas y avoir de consensus. D'ailleurs, les résultats semblent différer selon plusieurs facteurs.
- Question: Bon, compris le message, ne prenez surtout pas de vitamine D, c'est [ ... ]
- Question: À partir de quand est-on jugé complotiste ?
- Question: C'est le Center for Disease Control qu le dit, le média qui l'annonce c'est NBC (Rockefeller Plaza, NY NY), ce n'est pas Joe le Conspi dans Complot magazine, édition clandestine :
- Question: Protégé de quoi ? Vous avez vérifié si il n'avait pas déjà l'immunité naturellement avant de le faire vacciner ?
- Question: Justement, est-ce qu'il y a des études statistiques sur les résultats de
- Question: Quelle est donc la définition de la phase 3 ?
- Question: Quel arsenal thérapeutique a-t-on contre le covid-19 qui puisse être déployé à large échelle?
- Question: Y-a-t-il plus de morts du vaccin que de morts du covid? Quels sont les bénéfices de se vacciner? Quels sont les risques si on ne se vaccine pas? Est-ce plus risqué pour les mutations génétiques de ne pas se vacciner?
- Question: Est-il vrai que l'efficacité de la vaccination a chuté dans le pays X ?
- Question: peut-on se fier au Lancet?
- Question: Mais enfin, qu'est-ce qui motive les anti-vax durs (les
- Question: Pourquoi 67% des décès enregistrés arrivent dans les 21 jours après
- Question: On entend souvent que les vaccins augmenteraient les variants, cela
- Question: On entend souvent que la raison qui expliquerait pourquoi il y a
- Question: Les vaccinés sont-ils moins prudents?
- Question: Pourquoi vouloir vacciner tout le monde ?
- Question: Y-a-t-il une vidéo qui recense les contradictions du Prof Raoult de l'IHU Méditerranée Infection?
- Question: Une question qui revient souvent: est-ce que tous les hospitalisés covid ont des comorbidités?
- Question: Israël propose une 3e dose aux plus de 50 ans. Y-aura-t-il une 4e dose? 5e? 6e?
- Question: Cela dit, on nous dit toujours qu'il y a aucun traitement efficace en dehors du vaccin, ça j'en suis moins sûr [ ... ]
- Question: Vu qu'il y a une pilule pour lutter contre le covid-19, pourquoi me
- Question: Le SARS-Cov-2 provient-il d'un laboratoire?
- Question: Cela dit, on nous dit toujours qu'il y a aucun traitement efficace en dehors du vaccin, ça j'en suis moins sûr [ ... ]
- Question: Quelle est l'efficacité du passeport sanitaire / certificat COVID?
- Question: Mon entourage n'applique aucune mesure-barrière et personne n'est tombé malade du covid. Que puis-je en déduire?
- Question: en fait, quelle mesure est la plus efficace contre le covid-19
- Question: quels sont les effets secondaires du vaccin covid-19?
- Question: Les vaccins à ARNm ont une efficacité de 6 mois selon les spécialistes,
- Question: En fait, les mesures barrières (hors vaccin par exemple) ont-elle été efficaces, ou s'est-on lavé les mains ou a-t-on mis des masques et respecté la distanciation ou les confinements pour rien?
- Question: Peut-on dire que le complotisme covido-négationniste, anti-vax et les médecines alternatives sont aujourd'hui d'extrême-droite?
- Question: Est-ce que l'omicron est dangereux, s'il n'y a que peu de décès qui sont actuellement comptabilisés?
- Question: "Un test positif faisait gagner 2 fois plus au pharmacien qu'un négatif. Ses employés voulaient bien sûr déclarer des positifs en grand nombre. Elle ne l'a jamais fait. Elle n'a déclaré que des négatifs."
- Question: On entend souvent, chez les non-vaccinés, que les vaccinés seraient moins prudents et donc participeraient plus à la propagation du virus.
- Question: Qui est Jean-Dominique Michel et est-il qualifié pour ses avis d'expert sur le covid-19?
- Question: Que faire si un proche, complotiste, devient dangereux?
- Question: Karine Lacombe a déclaré en septembre 2020 que le virus ne mutait pas : "il est resté exactement le même".
- Question: Combien de morts a déjà causé le covid-19?
- Question: Mais que sont les anticorps facilitants? Est-ce que le vaccin contre le SARS-Cov2 peut faciliter l'infection?
- Question: On entend parfois l'affirmation que le vaccin aggraverait le risque de tomber malade du covid-19, qu'en est-il réellement?
- Question: A quoi sert un test RT-PCR?
- Question: Les masques, cela ne sert pas dans les avions, vu la puissance de la ventilation? Et d'ailleurs ce n'est plus obligatoire en Europe.
- Question: Ce sportif jeune est mort, cela ne peut être que le vaccin!
- Question: La variole du singe amènera-t-elle à de nouveaux confinements comme le covid-19?
- Question: On parle souvent de procès intentés contre les médecins, les pharmas et les gouvernements, qu'en est-il ?
- Question: On entend parfois que les péricardites et myocardites apparaissent uniquement après la vaccination covid, qu'en est-il?
- Question: Peut-il rester des gens qui n'ont jamais eu le covid?
- Question: On entend parfois que les protéines spikes (spicules) se
- Question: On entend souvent le chiffre de 15'000 soignants français non vaccinés, dont le système de santé aurait vraiment besoin, qu'en est-il?
- Question: Les vaccins ARNm contre le SARS-Cov2 n'ont pas empêché totalement les contaminations. Donc à quoi a servi ce vaccin "miracle"?
- Question: En fait, les mesures barrières (hors vaccin par exemple) ont-elle été efficaces, ou s'est-on lavé les mains ou a-t-on mis des masques et respecté la distanciation ou les confinements pour rien?
Entête
Subject: [Auto-FAQ] Questions et réponses sur le covid-19
Newsgroups: fr.misc.actualite.covid19
Followup-To: poster
Summary: Cet article est une collection automatique
Mime-Version: 1.0
Content-Type: text/plain; charset=UTF-8
Content-Transfer-Encoding: 8bit
Archive-name: fr/misc/actualite/covid19/faq
FAQ pour le forum fr.misc.actualite.covid19
0. OBJECTIFS DE CE DOCUMENT
Ceci était une collection automatique de questions et de réponses trouvées
dans le forum fr.misc.actualite.covid19.
1. QUESTIONS ET REPONSES
Réponse: on posait la même question en 2020; il existe des rapports des
autorités de santé qui évaluent les dégâts pour les personnes
vulnérables, le personnel de santé, et les finances des institutions,
par exemple l'OFSP en Suisse [1].
On y apprend que la petite grippe a causé une surmortalité de 80% dans
les EMS suisses à l'automne 2020 (lorsque les cantons étaient aux
commandes, sans mesures strictes).
On y apprend aussi que la mortalité hospitalière a fait un bond de 50%
dès le mois de novembre 2020.
Financièrement, cela a été aussi une catastrophe pour les institutions
de soin, qui avaient été bien protégées durant la 1ère vague grâce aux
décisions de droit urgent de la confédération. On parle de plus d'un
milliards de francs de perte pour les hôpitaux et EMS. En région
lémanique, un EMS sur deux a fini en déficit.
De plus, on y apprend que les hospitalisations pour covid-19 sont en
général plus graves que pour les autres patients: deux fois plus de
risques de finir aux soins intensifs, trois fois plus de temps à
l'hôpital, et en soins intensifs, elles ont quatre fois plus de risques
d'être intubées.
Les décès sont aussi cinq fois plus nombreux à l'hôpital.
[1]
https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/actualites/quoi-de-neuf.assetdetail.20444122.html
Question: le vaccin protège-t-il encore avec le variant Delta
Réponse: oui, en particulier de l'hospitalisation, des formes
graves, et du décès; en image:
https://pbs.twimg.com/media/E9jBZD0VoAImQRE?format=jpg&name=large
et
https://twitter.com/UEFrance/status/1463127915378483201/photo/1
Source:
https://www.facebook.com/HERVERIFIE
Question: En dessous de 50 ans, sans problèmes de santé et sans carences, c'est plutôt plus de 99,9999% de ne pas en mourir
Réponse: S'il est vrai que chaque décennie augmente sensiblement le risque, les
jeunes ne sont pas épargnés:
Et il faut encore définir ce qu'est une carence, et dans quel
contexte.
Les chiffres figurant dans la littérature sont plutôt de 1 à 2% de
mortalité, plus dans certains cas, par exemple si le virus circule
beaucoup ou que les services d'urgence ou les soins intensifs
sont saturés.
Certains variants semblent être plus virulents et plus mortels,
les chiffres de 60% plus mortel sont avancés.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs3g4gl%24jjn%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Du coup l'intérêt du vaccin, la balance bénéfice-risque, on se demande vraiment pourquoi le faire.
Réponse: Le vaccin a été effectivement proposé d'abord aux personnes âgées, les
plus à même de faire un covid-19 grave, voire de mourir: une fois
vaccinées, elles risquent moins de surcharger les hôpitaux et de
contaminer des soignants.
Mais la fin de l'épidémie attendra une couverture suffisante dans la
population (par immunité vaccinale, principalement, avec un peu d'aide
des 15-20% d'immunité naturelle).
Il est donc essentiel, pour la survie de nos sociétés, que suffisamment
de personnes non directement vulnérables se vaccinent, d'autant plus que
le covid long et le covid jeune et les variants menacent notre système
d'assurance maladie à terme.
Tous les services de santé du monde entier, tous les hôpitaux, estiment
que la balance bénéfice-risque[1] est en faveur de tous les vaccins
approuvés.
[1]
https://cress-umr1153.fr/covid_vaccines/
(attention: données de 2020)
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs3g4gl%24jjn%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: dire dans les médias, ce sont les comorbidités, tous les facteurs de risques qu'avaient les personnes qui en sont mortes, bien souvent un sale état général ou une immunité en très mauvais état, défaillante.
Réponse: Avec les variants, on se rend compte que la moyenne d'âge des cas graves
et les comorbidités sont en baisse.
En ce qui concerne la mauvaise immunité, au contraire, certaines
complications comme le covid long ou le covid jeune viennent plutôt
lorsque le système immunitaire réagit trop.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs3g4gl%24jjn%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Sinon leur objectif est loin d'être atteint, j'entends souvent le chiffre de 70%, les gouvernements d'Europe veulent arriver au moins à 70% de vaccinés cet été.
Réponse: Je ne pense pas qu'on connaisse le chiffre exact. Plus le taux est
important (en considérant aussi les personnes ayant fait le covid-19
naturellement, jusqu'à preuve du contraire), mieux c'est.
Il est intéressant de constater que si le problème en novembre 2020 était
l'acceptation du vaccin par la population, ensuite le problème est
devenu la disponibilité du vaccin.
Ce site traite de cette question:
https://covidtracker.fr/lete-indien/
Signalons toutefois qu'il n'était ni garanti qu'un vaccin efficace soit
trouvé en si peu de temps et qu'il puisse être fabriqué à grande
échelle: c'est une bonne nouvelle qu'il existe plusieurs vaccins
efficaces de différentes technologies, aussi accessibles aux pays en
voie de développement.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs3g4gl%24jjn%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Les soins n'existent pas selon la théorie officielle, officiellement on ne reconnaît que le vaccin et la dexaméthasone comme "soins".
Réponse: Pas tout à fait. La dexaméthasone permet effectivement dans 20
à 30% des cas d'éviter la dégradation de l'état du malade et les décès.
Les bithérapies à base d'anticorps monoclonaux ont été très efficaces,
peut-être un peu moins avec les variants actuels.
Actuellement il y a un traitement, le Paxlovid, qui est efficace contre
delta et omicron, et qui sera disponible en pharmacie en France [2]. Il
pourra notamment être utilisé comme traitement prophylactique pour ceux
qui ne peuvent se vacciner ou ne montrent pas de séro-immunité après
trois doses (immunodéprimés par exemple suite à des greffes ou cancers).
Le vaccin reste toutefois une méthode économique, peu dangereuse, simple
et mobilisant les ressources naturelles du corps pour éviter une
infection ou en limiter le risque.
Consulter les informations des HUG pour avoir une idée des traitements
actuels [1]. Ou consulter ce site pour des informations concernants
les traitements en accès précoce [3].
[1]
https://www.hug.ch/sites/interhug/files/structures/coronavirus/documents/vue-ensemble-traitements-covid-19.pdf
[2]
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cssgf11$fuv$1@rasp.pasdenom.info%3E
[3]
https://ansm.sante.fr/actualites/point-sur-lutilisation-des-traitements-contre-le-covid-19-disponibles-en-acces-precoce
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs3g4gl%24jjn%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Pourtant, on entend encore fréquemment quelqu'un déclarer que le vaccin ne sert à rien, parce qu'il a chopé la grippe deux jours après l'injection.
Réponse: Il faut respecter le plan de vaccination: pour qu'un vaccin soit efficace,
il ne faut pas déjà être malade, de plus, il faut un certain temps
pour que l'immunité mise en place par le vaccin soit efficace, souvent
deux semaines.
Dans le cas du covid-19 et pour le Pfizer/BioNTech ARNm, l'efficacité
est déjà de 89% 15 à 21 jours après la première injection; après la
deuxième injection et en attendant une semaine, l'efficacité est
de 91%, voir p.ex.
https://theconversation.com/how-effective-is-the-first-shot-of-the-pfizer-or-moderna-vaccine-156615
Il est assez fou de voir comment l'efficacité de l'Astra-Zeneca
dépend du temps entre les deux injections:
https://www.jwatch.org/na53268/2021/03/17/weighing-timing-oxford-astrazeneca-vaccines-second-dose
Et pour tous les vaccins, la durée de l'immunité va dépendre de la
deuxième, voire troisième injection: le recul n'est pas suffisant pour
le moment pour savoir.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs3kbus%2458c%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Si l'on regarde les centaines de publications sur la question, il ne semble pas y avoir de consensus. D'ailleurs, les résultats semblent différer selon plusieurs facteurs.
Réponse: Le problème est le "on": qui regarde? Un néophyte ne peut pas
se faire un avis. Il est condamné à lire ce que les revues
médicales et les spécialistes publient sur la question (notamment les
méta-analyses). Or, ce que disent l'ensemble de ces spécialistes
du domaine est: depuis juin 2020, l'ensemble des études sérieuses
publiées montrent que la chloroquine, l'hydroxychloroquine, avec
ou sans azithromycine, n'ont ni d'effet préventif, ni curatif
pour soigner le covid-19 [1]. Et les études publiées avant juin 2020
ont soit été retirées, soit souffraient de biais méthodologiques que la
plupart du temps leurs auteurs ont concédé.
A partir de là, soit il faut admettre la réalité, ou alors il faut
penser que l'ensemble de ces spécialistes se trompent, et que l'ensemble
des hôpitaux du monde sont complices, avec l'OMS, avec l'ensemble des
autorités médicales, dans un but étrange: éviter de soigner cette
maladie.
Autant le doute était permis en mars-avril 2020, autant tenir le même
discours en mars 2021 ressemble à une psychose.
[1] et pour l'ivermectine, consulter cet article de synthèse de la BBC
sur comment de la fausse science a créé un médicament miracle contre
le covid
https://www.bbc.com/news/health-58170809
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs3vpiq%24h15%242%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Bon, compris le message, ne prenez surtout pas de vitamine D, c'est [ ... ]
Réponse: Effectivement, prendre un médicament sans raison serait un peu bizarre.
Un peu comme cette habitude de l'homéopathie de systématiquement
prescrire quelque chose, pour le bien-être de la caisse du pharmacien
et des fabricants de ces médicaments.
> tellement mauvais, restez carencé, c'est mieux comme ça, ok.
Non, en ce qui me concerne le message serait: allez chez votre médecin
et faites un bilan (tous les 5 ans suffit en général, mais ça dépend du
sexe, de l'âge et des antécédents). Vous ne passerez ainsi pas à côté de
problèmes facilement curables (obésité, début de diabète, certains types
de cancer, par exemple de la peau, certains types de carences, mais
il est rarement nécessaire de les médicamenter).
Si tout va bien, tant mieux, vous construirez une relation de confiance
avec votre médecin qui vous sera utile le jour où vous aurez
véritablement besoin de lui et simplifiera son diagnostic différentiel.
S'il y a des petits problèmes, ou des problèmes en cours de
développement: parfois de simples changements de mode de vie,
d'alimentation peuvent suffire. Parfois, votre médecin vous prescrira
une courte médication, mais cela ne sera pas automatique. Il vous suivra
alors un peu plus en détail pendant quelques temps.
L'auto-médication soit ne sert à rien (exemple: les vitamines de
supermarché finiront dans votre urine), voire peut être dangereuse
(surdosage de paracétamol: peut être mortel; surdosage de vitamine D:
peut avoir des conséquences graves comme l'insuffisance rénale).
De plus, l'interaction médicamenteuse peut être également un problème,
donc il ne faut pas prendre des médicaments à la légère sans avis
médical.
Il serait aussi dommage de passer à côté d'un vrai problème en le
cachant sous une couche d'auto-médication, qu'il soit physique ou
psychique.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs4gvvn%24qa3%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: À partir de quand est-on jugé complotiste ?
Réponse: Je vais répondre différemment: à partir de quand devrait-on se rendre
compte soi-même qu'on est complotiste?
Réponse: quand on commence à soutenir un peu trop de thèses qui figurent
sous:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Th%C3%A9orie_du_complot
ou, concernant le covid-19, sous:
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sinformation_sur_la_pand%C3%A9mie_de_Covid-19
Après, bien sûr, si on est sectaire ou complotiste, c'est très difficile
de s'en sortir, ou rien que réaliser le problème! C'est tout le
problème. On reste dans sa bulle, tous ses amis restants et contacts
font partie de la secte ...
On trouve de nombreux témoignages sur Internet de personnes en emprise
sectaire ou en dérive complotiste qui s'en sont sorties, et c'était très
difficile, bien souvent:
Sortir de QAnon
Les théories du complot, un vrai engrenage
Le complotisme, amplifié par la crise du covid-19
On est très en colère contre-soi: la difficile épreuve de l'après complotisme
Pourquoi le conspirationnisme séduit?
Mes parents, ces complotistes
NB: le mot théorie est utilisé, dans cet article, dans le sens
`hypothèse foireuse non soutenue par des preuves'.
Si un de vos proches est tombé dans le trou sectaire, conspirationniste
ou complotiste, ARTE a quelques suggestions:
https://www.youtube.com/watch?v=VVqp2D4EiR0
Lire aussi:
- 978-2-3501-3277-8 Les intellectuels faussaires Le mensonge est une technique fort prisée, utilisée par les personnes les plus médiatiques.
- 978-2-89596-044-7 Petit cours d'autodéfense intellectuelle Lecture fondamentale et indispensable
- 978-2-246-81468-9 L'opium des imbéciles Ecrit par le créateur de ConspiracyWatch, style pamphlétaire: on n'apprendra pas énormément de chose, mais sa lecture déverrouille quand même quelques biais
- 978-2-7381-4313-6 Parlez-vous cerveau Beaucoup de biais sont liés au fonctionnement même du cerveau, oeuvre évolutive adaptée. En comprendre quelques bases de son fonctionnement permet d'en éviter.
(cf liste de lecture:
https://wiki.alphanet.ch/Sandbox/SuisseZetetique#Bibliographie)
En conclusion, qu'est-ce qu'une théorie du complot? La sociologue
Eva Soteras propose [1] les 4 piliers suivants:
- 1) l'absence de hasard ou de coïncidence
- 2) tous les événements sont le fruit d'actions cachées (ce qui peut se résumer par la question "à qui profite le crime?")
- 3) tout n'est qu'illusion ("on nous ment")
- 4) tous les événements qui font l'histoire sont reliés entre eux
[1] Soteras E, Des théories du complot aux conspirationnistes,
Editions Laborintus, 2020; dans le Dossier complotisme
de Sciences & pseudo-sciences, Afis, juillet-septembre 2021
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cs7l4k0%24p6k%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: C'est le Center for Disease Control qu le dit, le média qui l'annonce c'est NBC (Rockefeller Plaza, NY NY), ce n'est pas Joe le Conspi dans Complot magazine, édition clandestine :
Réponse:
Personne ne conteste les effets secondaires des vaccins, ils sont
d'ailleurs largement publiés. Et la vaccinovigilance est active.
Personne -- sauf Joe le Conspi -- ne conteste le danger du covid-19 et
le fait que pour sortir de cette crise, le vaccin est à peu près tout ce
qu'on a
actuellement.
Ce que Joe le Conspi fait, toutefois, est de ne pas mettre en rapport le
bénéfice sociétal et individuel amené par le vaccin par rapport aux
effets secondaires dudit vaccin.
> Overall, 226 cases of myocarditis or pericarditis after vaccination in
> people younger than age 30 have been confirmed, Dr. Tom Shimabukuro,
> [ ... ]
> Normally, fewer than 100 cases would be expected for this age group.
Donc 2 critères de la vaccinovigilance sont remplis:
- plus de cas que normal
- cas atypiques
Toutefois, aucune information dans cet article sur le rapport avec le
bénéfice attendu, ni d'informations statistiques pour savoir si une
telle variabilité est explicable autrement.
Attendons le résultat des études que le CDC va certainement commander
pour l'occasion: lire aussi
https://twitter.com/FZores/status/1404715413502636036
PS: le problème spécifique concerne surtout, à ma connaissance, le
Pfizer/BioNTech, donc peut-être que les autorités nationales vont
recommander l'usage d'un autre vaccin pour cette catégorie de personne,
stay tuned!
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csaa7c7%24an6%242%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Protégé de quoi ? Vous avez vérifié si il n'avait pas déjà l'immunité naturellement avant de le faire vacciner ?
Réponse: Déjà, comme déjà mentionné à plusieurs reprises, l'immunité naturelle
n'est pas quantifiable. En effet, il n'existe pas de test pour savoir
si on est immunisé. On dispose seulement de tests PCR qui permettent de
déterminer qu'on est en ce moment contaminé, puis, de tests sérologiques
qui permettent de déterminer la présence d'anticorps.
Toutefois, la présence d'anticorps ne donne aucune indication sur
la valeur réelle de cette immunité.
> Combien de personnes qui se sont fait vacciner avaient déjà l'immunité
> naturellement acquise au cours des des 15/16 derniers mois ?
Les études qui sont effectuées régulièrement (par exemple à Genève, sur
un corpus suivi depuis de nombreuses années) montrent que les anticorps
ne sont présents que sur max environ 20% de la population. On constate
toutefois que ce taux est bien plus élevé chez les personnes âgées, et
c'est corrélé à la vaccination de ce groupe en priorité. Il est
d'ailleurs possible, avec les nouveaux tests sérologiques, de
différencier entre immunité vaccinale et immunité naturelle (source:
Arcinfo et HUG). On y voit que l'immunité vaccinale ARNm est bien
plus forte concernant la spicule, par exemple et active des cellules
spécifiques.
Le consensus scientifique est que
- avoir fait le covid-19 n'est pas une garantie d'immunité, même si, lorsque le virus ne circule pas trop cela semble être une protection (contre-exemple: Manaus)
- l'immunité naturelle n'est pas aussi bonne que l'immunité offerte par les vaccins ARNm, en particulier contre certains variants
- l'immunité vaccinale pourrait être de plus longue durée que l'immunité naturelle (les indices se renforcent en ce sens)
Comme en général les personnes immunisées naturellement contre le
covid-19 font de grosses réactions après vaccination, on peut aussi
quantifier cela, c'est tout de même assez rare et donc cela confirme le
< 20% mentionné précédemment.
> En dehors du fait qu'un ado de 17 ans a vraiment une chance infime de
> tomber gravement malade du covid, et qu'il pourrait toujours le choper
> étant vacciné, donc la gueule de la protection...
Attention: les vaccins ARNm protègent à plus de 90% contre les formes
graves de la maladie, alors qu'il a déjà été montré que certaines
personnes font une deuxième fois le covid de manière plus grave:
l'immunité naturelle peut, dans de rares cas c'est vrai, déstabiliser le
système immunitaire. Cela n'a pas été observé avec les vaccins ARNm
malgré le nombre de vaccination très étendu, aussi en zones à grande
circulation du virus.
On observe aussi que la moyenne d'âge des personnes admises en hôpitaux
a fortement baissé, et que même sans comorbidités, des personnes
finissent aux soins intensifs (France: réanimation). On remarque aussi
qu'il n'y a quasi pas de personnes vaccinées
correctement ni en
hôpital, ni en covid long.
Un jeune peut avoir envie de se vacciner pour les raisons suivantes:
- éviter une forme grave de la maladie (peu probable mais la probabilité semble augmenter avec certains variants)
- éviter un covid long, très handicapant
- éviter un nouveau verrouillage de l'économie, de la vie en société cet automne
C'est une décision individuelle lourde de sens, finalement!
Et du point de vue politique de santé:
La rougeole aussi: le risque individuel de tomber malade est aujourd'hui
très faible dans nos sociétés avec > 95% de taux de couverture. Mais,
justement, si beaucoup de jeunes ne se vaccinent plus cette
couverture disparaîtra -- les clusters de rougeole apparaissent
en général dans les cercles anthroposophes, mais parfois
contaminent au-delà, même des personnes vaccinées affaiblies.
Enfin, les nouvelles qui parviennent depuis un mois sur le front du
variant Delta, si elles confirment que les vaccins, dont notamment les
ARNm, restent efficaces, montrent que les jeunes de 20 à 30 ans sont
désormais concernés au premier plan, que cela soit pour les admissions à
l'hôpital [1], avec des décès plus rapides, ou pour le covid long (30%
des enfants infectés estimé [2]).
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csacbmd%24u2n%244%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Justement, est-ce qu'il y a des études statistiques sur les résultats de
ces prises de sang?
Réponse:
Sur la cohorte de Genève, suivie à long terme depuis 5-10 ans, oui.
C'est en milieu hospitalier.
> Mon généraliste m'avait déconseillé de faire une telle prise de sang
> après vaccination car selon lui seules les prises de sang en milieu
> hospitalier donnent des résultats interprétables mais malheureusement sans
> valeur de référence...
Il semble (source: Arcinfo et HUG) que si les 1ers tests sérologiques
étaient effectivement peu fiables, ceux d'aujourd'hui permettent de
différencier entre plusieurs types d'anticorps, et notamment de
déterminer si la réponse est probablement d'origine naturelle, ou
d'origine vaccinale.
> > - l'immunité naturelle n'est pas aussi bonne que l'immunité offerte
> > par les vaccins ARNm, en particulier contre certains variants
> Est-ce qu'il y a un début d'explication ou des hypothèses crédibles?
> Peut-être que le vaccin protège car il présente une version de la spicule
> plus proche en moyenne des virus en circulation que les différents variants
> qui peuvent avoir des formes de spicule trop différentes pour donner une
> réponse immunitaire efficace?
Oui, apparemment c'est l'adaptation spécifique du vaccin à la spicule
qui est gagnante (par contre, si la spicule devait significativement
changer, l'immunité proposée par des vaccins actuellement considérés
inférieurs aux ARNm, pourrait devenir meilleure, comme la réponse
immunitaire naturelle!). Mais dans le même temps, il faut apparemment 1
mois pour recibler un vaccin ARNm ...
Pour revenir aux tests sérologiques récents, c'est justement ce qu'on
observe: l'immunité naturelle semble rarement s'occuper directement de
la spicule (source Arcinfo).
La recommandation d'une injection vaccinale après avoir guéri du covid-19 pourrait
en Suisse être étendue à: si présence d'anticorps avant la 1ère
injection, 1 injection suffit.
D'un autre côté, on ne peut pas exclure avoir besoin d'un rappel (3e ou
2e) en octobre, en fonction de l'évolution.
> C'est une décision individuelle lourde de sens, finalement!
Oui, ça ne doit pas être une décision évidente à prendre...
Après, un argument plus terre à terre: la liberté (avec vaccin == plus
(+) de liberté, potentiellement).
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csacj2m%246lt%242%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Quelle est donc la définition de la phase 3 ?
Réponse:
En général, un test de phase 3 [1] se fait sur "plusieurs dizaines de
milliers de volontaires".
Force est de constater que ce critère était déjà rempli pour les tests
publiés en automne 2020.
On peut sémantiquement arguer que nous sommes toujours en phase 3: avec
le nombre de vaccination effectuées et la vaccinovigilance très active,
on considérera que ceci est le test de phase 3 le plus complet, le plus
surveillé et le plus cher qui n'a jamais été organisé pour un vaccin
jusqu'ici.
Le Monde [2] considère que si Olivier Véran, qui a affirmé "les essais
de phase 3 des vaccins sont terminés depuis des mois", a *raison sur le
fond*, il se méprend sur la question des essais cliniques.
Il a raison sur le fond car les Français vaccinés ne sont pas des
cobayes, contrairement à ce que les milieux anti-vaccin disent, il n'y a
aucune obligation de phase III pour faire approuver un vaccin ou un
médicament, d'ailleurs [3]: les phases sont simplement des
concrétisations de demandes posées par l'autorisation de mise sur le
marché: ce qui est important est ce qui est demandé à chaque phase: et
quelles sont les conditions qui sont mises sur cette phase III dans le
cas de Pfizer/BioNTech: vérifier si l'immunité dure 2 ans, d'où la date
de 2023. C'est tout. Les autres éléments (sûreté, efficacité) sont déjà
établis.
L'agence européenne du médicament (EMA) a synthétisé le processus de
développement des vaccins et ensuite de vaccino-vigilance [4]. On y voit
assez vite que la `phase III étendue jusqu'en 2023' mentionnée ci-dessus
porte uniquement sur des éléments roses (que l'EMA considère comme phase
IV) et non plus sur des éléments bleus.
En résumé, et sans mauvaise fois:
"Ce que veut surtout dire Olivier Véran c'est que la phase
d'expérimentation et de recueil des données qui ont conclu à
l'efficacité des vaccins est terminée, et que des internautes font
preuve de mauvaise foi en affirmant que les vaccins ne sont pas encore
sûrs et efficaces, alors qu'on le sait."
Et, en date du 23 août, la FDA va donner l'approbation définitive
au vaccin Pfizer/BioNTech (ce qui permettra peut-être ensuite au
gouvernement US d'introduire des obligations) [6].
On continue de constater que certains, plutôt que d'appliquer les
mesures-barrières élémentaires ou aller se faire vacciner, préfèrent
jouer sur la sémantique pour prendre en défaut la "petite phrase" d'un
politique.
On vit cela depuis février 2020, pourquoi cela changerait-il?
Plus d'informations de contexte de l'EMA [5].
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cscgmv3%247gd%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Quel arsenal thérapeutique a-t-on contre le covid-19 qui puisse être déployé à large échelle?
Réponse: En résumé: actuellement il y a un traitement, le Paxlovid, qui
est efficace contre delta et omicron, et qui sera disponible en
pharmacie en France [1]. Il pourra notamment être utilisé comme
traitement prophylactique pour ceux qui ne peuvent se vacciner ou ne
montrent pas de séro-immunité après trois doses (immunodéprimés par
exemple suite à des greffes ou cancers).
Pour le reste, les experts disent qu'aucun autre traitement, malgré la
mobilisation mondiale des scientifiques, ne fonctionne à large échelle.
Les professeurs Revest et Thibault (*) du CHU de Rennes discutent de 4
thèmes du covid-19: les traitements antiviraux, les mesures, les effets
secondaires de la vaccination en long terme, la question de la
vaccination des enfants de moins de douze ans.
Alors que les connaissances du covid-19 et de ses effets ont progressé
de manière incroyable en seulement un an, avec un nombre de travaux
incroyables, jamais autant de chercheurs mobilisés, on constate que les
traitements anti-viraux sont globalement un échec.
Le problème n'est pas le virus mais la réponse du corps: les formes
graves arrivent 7 à 10 jours (phase II).
Globalement, ils soutiennent qu'on n'a finalement, à part pour les
formes hospitalisées, pour la médecine de ville, rien, sinon les
mesures-barrières (qui ont leurs limites) et le vaccin.
C'est une chance d'avoir plusieurs vaccins qui marchent bien: "ne pas se
vacciner pérennise les mesures de distanciation et de fermeture de
lieux".
(*) respectivement virologue et infectiologue
Au sujet des risques, à court terme, ce qui a été détecté dans les
études et qui est en général bénin et attendu ne fait pas peur. Ce sont
plus les effets à long terme qui sont redoutés par la population.
Malgré une vaccination simultanée d'une partie très significative de la
population mondiale, jusqu'ici on ne voit rien de spécial émerger. En
fait, ces vaccins semblent avoir moins d'effets secondaires que certains
médicaments qu'on donne tous les jours.
Et au long terme, le fait que les vaccins ARNm ou non ARNm soient
éliminés très vite par l'organisme fait qu'à long terme, seule la
réponse immunitaire reste, fixée au bout de 6 semaines. Si l'on devait
voir des effets secondaires de cette réponse immunitaire, on les verrait
en ce moment. Pourquoi dans 50 ans? Cette probabilité là est très, très
faible. Ne pas se vacciner pour un risque hypothétique "c'est une
erreur".
Exemple: "on apprend à nos enfants à conduire une voiture, alors que la
mortalité majeure des jeunes garçons c'est la voiture," et pourtant "on
le fait quand même": parce qu'on accepte ce faible risque vis-à-vis des
avantages. De même, on vaccine depuis des dizaines d'années sans rien
voir émerger.
"Les vaccins sont les médicaments qui ont sauvé le plus de monde dans
toute l'histoire de l'Humanité". Il existe certes des effets
exceptionnels, que la société doit indemniser, mais ce sont l'exception.
Voir aussi l'article bénéfices-risques:
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/covid-il-faut-se-demander-ce-que-l-on-fait-pour-quel-objectif-et-quel-benefice-des-experts-s-interrogent-2186041.html
Enfin, faut-il vacciner les enfants de moins de 12 ans? Dans une société
qui serait entièrement vaccinée par ailleurs, les risques encourus avec
les variants actuels, qui sont faibles pour cette catégorie d'âge, ne
justifient pas la vaccination des enfants de moins de 12 ans. D'après
les experts, il serait plus judicieux d'instaurer une vaccination
obligatoire des plus de 12 ans, et pas seulement du personnel soignant.
Voir aussi la vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=poZyjOUQ1_k&t=4431s
Certains médicaments utilisés uniquement très tôt et en hôpital, comme
les anticorps monoclonaux, semble inefficaces contre l'omicron.
[1]
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cssgf11$fuv$1@rasp.pasdenom.info%3E
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csdmfsr%24hhj%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Y-a-t-il plus de morts du vaccin que de morts du covid? Quels sont les bénéfices de se vacciner? Quels sont les risques si on ne se vaccine pas? Est-ce plus risqué pour les mutations génétiques de ne pas se vacciner?
Réponse: Non, il y a énormément plus de morts du covid que de morts "suite" au
vaccin (== décédé après avoir été vacciné, y compris plusieurs mois
après, sans forcément qu'un lien n'ai pu être prouvé).
Oui, ne pas se vacciner c'est risquer plus de mutations génétiques que
si l'on se vaccine (ARNm).
Les risques des vaccins sont connus, et continuent d'être documentés.
Une veille vaccinale est en cours et certains risques ont été
identifiés, et la balance bénéfice-risque continue à être évaluée: elle
est toujours très positive pour les adultes et les adolescents.
[1]
https://www.youtube.com/watch?v=mwJUdBp_HQk
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csedvea%242cg%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Est-il vrai que l'efficacité de la vaccination a chuté dans le pays X ?
Réponse: En Israël, une baisse d'efficacité pour certains groupes de
population a été constatée, mais il ne faut pas généraliser à la
population entière, car il y a un biais: le temps depuis la 1ère
vaccination est plus élevé pour les premiers vaccinés, qui étaient
souvent des personnes souffrant de problèmes de santé et plus sujettes
aux infections, comme les personnes âgées.
Cela a amené dans certains pays à la recommandation [5], pour certaines
catégories de personnes:
- immunodéprimées (en particulier sous médicament anti-rejet)
- âgées
- avec des maladies graves (cancer p.ex.)
d'une 3e vaccination 6 mois après.
Il n'a pas été constaté nulle part sur le globe, avec schéma vaccinal
respecté et notamment vaccins ARNm, de baisse de l'efficacité de la
vaccination dans la population générale pour l'instant.
C'est justement l'objectif de l'étude vaudoise [4] -- canton où les
vaccinations ont réellement débutées plutôt en février, avec un pic en
avril -- de détecter RAPIDEMENT lorsque cette 3e vaccination sera
nécessaire pour certains groupes ou toute la population, voire, le cas
échéant, si tout à coup un variant échappait la vaccination (ce qui
n'est pas arrivé jusqu'ici).
La situation actuellement observée dans le monde et par l'étude vaudoise
est assez claire:
- les hospitalisés sont non vaccinés en très large majorité
oui, le vaccin continue de marcher: même avec une
augmentation de la proportion de personnes vaccinées, la
proportion d'hospitalisés vaccinés reste faible, ce qui
est un très bon signe (à terme elle va forcément
augmenter par effet statistique (*))
- les vaccinés contribuent très peu à transmettre la maladie, car
il y a 80 fois [1] moins de chance de se contaminer par rapport
à un non vacciné
et les rares vaccinés contaminés transmettent
moins et moins longtemps
oui, le vaccin réduit largement la transmission (on parle
de 12 fois [2] -- quand le virus circule peu, on peut donc
renoncer aux mesures-barrières si on est vacciné et si
c'est autorisé par les autorités sanitaires locales)
- les tranches d'âges hospitalisées actuellement sont en majorité
des 20 à 29 ans [3], les âgés sont très minoritaires
oui, ce sont les tranches d'âges d'adultes les moins vaccinés
qui sont le plus en danger aujourd'hui
En conclusion, cela semble tourner rapidement au vinaigre pour les non
vaccinés, et la situation continue à être observée de près pour adapter
le schéma vaccinal au besoin.
(*) on peut calculer assez facilement la proportion de vaccinés qui
tombent malade; par exemple supposons un pays où 95% de la
population serait vaccinée, avec un vaccin qui protégerait à 90%:
on peut facilement calculer que 95% x 10% = 9.5% de la population
serait vaccinée, mais non protégée. Et que 5% de la population
est non-vaccinée ici (100% - 95%). En conséquence, il y a
9.5% + 5% de la population qui est suceptible de tomber malade,
si le virus circule beaucoup, soit 14.5% de la population.
On s'attend donc à ce que 9.5 / 14.5% des malades soient des
vaccinés, soit 65.52%: dans ce pays et dans ces conditions, si 65%
des hospitalisés sont des vaccinés, cela confirme le 90%
d'efficacité du vaccin! En valeur absolue toutefois, on a
réduit de manière extrêmement grande le potentiel d'hospitalisation.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cseiot7%24qkq%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: peut-on se fier au Lancet?
Réponse: un journal qui a rétracté des publications, sous d'excellents
arguments, est probablement plus fiable qu'un journal qui n'a pas de
comité de relecture par les pairs valable (p.ex. les revues dites
prédatrices [1], qui acceptent toute publication sans vérifier [2] dans
la mesure où l'auteur paie ou est lié à la publication).
Une illustration [3] compare ce qui s'est passé avec la fameuse étude
Mehra publiée dans le Lancet au printemps 2020, avec ce qui a été fait
avec les deux études publiées par l'IHU Méditerranée Infection. Le fil
contient des informations détaillées pour se faire son avis.
En bref: l'étude Mehra a été retirée par ses auteurs, pas par le Lancet,
car les données n'étaient pas auditables. On attend toujours la
rétractation des études de l'IHU Méditerranée Infection ...
Question: Mais enfin, qu'est-ce qui motive les anti-vax durs (les
vaccino-hésitants se font convaincre au fur et à mesure)?
Réponse: Le Guardian publie un article [1] sur les raisons pourquoi les efforts
de convaincre les anti-vax sont vains: ni le respect, ni la honte, ni
l'empathie pour les victimes de désinformation ne fonctionnent.
Dès lors que la pandémie actuelle est celle des non-vaccinés [2], est-ce
qu'il s'agit simplement d'un déni de réalité, y compris de personnes
entrain de mourir du covid-19?
La sociologie de la fraude peut expliquer en partie ce déni: les
cibles de fraude ne se plaignent que rarement, par la mort sociale
induite par le fait d'avoir été si crédule. En effet, beaucoup de
victimes nient simplement le fait d'avoir été grugés, et internalisent
le conflit interne par rationnalisation erronée.
Le fait que les anti-vax et corona-sceptiques forment des groupes très
serrés de personne propose également une autre explication sociologique:
nous faisons tous parties de multiples groupes, desquels nous attendons
reconnaissance et approbation.
Cela explique aussi que le fait que certains cercles conservateurs et
originellement corona-sceptiques modifient lentement mais sûrement leur
position est peut-être la seule façon de convaincre les plus intégrés à
ces groupes, même si cela ne marche pas toujours.
Une solution pourrait aussi être de trouver des autres groupes de
référence, pour le moment non touchés par cette polémique, par
lesquelles passer l'information, des groupes qui seraient importants
pour les anti-vax et corona-sceptiques.
L'objectif final n'est-il pas la paix sociale, en évitant une
fragmentation de la société?
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cser04l%24clj%243%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Pourquoi 67% des décès enregistrés arrivent dans les 21 jours après
l'injection?
Réponse: Tout d'abord, il faudrait vérifier si, effectivement, les données
françaises montrent bien que 67% des décès enregistrés arrivent dans les
21 jours après l'injection.
Ensuite, une comparaison internationale serait utile.
Maintenant, j'ai une hypothèse (qu'il faudrait infirmer, par exemple
avec la statistique des signalements): j'ai l'impression que la plupart
des signalement d'effets après un vaccin covid-19 ... se feront dans les
premières semaines: en effet, et c'est humain, les patients et les
médecins supposeront de moins en moins le lien. Quelqu'un qui décède 6 mois
après ... on ne supposera pas forcément le lien, alors que 3 semaines après
oui.
Une autre hypothèse, comme il est prouvé que la base de données a été
remplie de faux événements (p.ex. des mères, âgées de 3 ans, qui
perdent leur foetus), est que ces fraudes sont plutôt au début et vont
se tasser avec le temps. On n'a d'ailleurs aucune information si la
statistique mentionnée inclut ou non ces valeurs aberrantes.
L'observation que 67% des décès enregistrés arrivent dans les 21 jours
après l'injection est donc un simple artefact lié aux annonces,
probablement.
Mais cela signifie qu'à terme, il y a un problème potentiel avec le
`filtre' humain: au début on risque de sur-signaler, et à la fin de
sous-signaler!
Risque-t-on alors de rater des gros problèmes que le vaccin pourrait
entraîner dans 1 mois, 6 mois, 1 an, 5 ans, 10 ans?
Non, car à cette échelle, ce sont les statistiques générales sur les
types d'affections qui donneront l'alarme, au cas où, en particulier
pour les formes atypiques -- AVC très jeune, myocardite très jeune,
thromboses profondes chez des jeunes, etc.
Rappelons aussi que jamais aucun vaccin n'a eu d'effets secondaires à de
telles échelles de temps, c'est donc très peu probable.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csevvdo%249qg%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: On entend souvent que les vaccins augmenteraient les variants, cela
semble un peu contre-intuitif car les variants apparaissent lorsque la
circulation augmente, hors les vaccins diminuent la contamination et la
transmission, donc diminuent de manière très significative la
circulation.
Réponse: Ici, l'intuition est correcte -- ce n'est pas toujours le cas dans cette
crise du covid-19 et avec la science en général, mais c'est normal,
sinon tout le monde ferait de la bonne science et des bonnes déductions
-- les vaccins devraient diminuer la
probabilité de création de
variants.
Une étude le montre [1] et voici un schéma très parlant [2]. Cette étude
n'a pas encore été revue par les pairs, mais va dans le même sens que
d'autres études sur la contagion, notamment, en résumé: (traduction) "La
couverture vaccinale est inversément corrélée à la fréquence des
mutations du SARS-CoV-2, variant Delta, dans 16 des 20 pays étudiés. Une
autre découverte est que les variants Delta ont évolué différemment avec
la pression sélective positive au Royaume-Uni et en Inde".
Voir aussi la vidéo du Figaro [3], qui mentionne toutefois le risque de
stagner trop longtemps à une couverture imparfaite de la population
(autour de 60%) sans mesures-barrières efficaces. Il faut impérativement
continuer la vaccination au-delà de ce seuil.
[1]
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.08.08.21261768v1
[2]
https://pbs.twimg.com/media/E8dU96RVcAMscya?format=jpg
[3]
https://video.lefigaro.fr/figaro/video/les-vaccins-favorisent-ils-lapparition-de-nouveaux-variants/
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csf5c58%242ph%243%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: On entend souvent que la raison qui expliquerait pourquoi il y a
maintenant une proportion plus importante de jeunes hospitalisés à cause
du covid est que les plus âgés sont déjà morts.
Réponse: Déjà, pour fixer le contexte, citons ces statistiques [1] qui montrent
que ce mouvement de diminution ne concerne pas que les plus âgés, mais
toutes les tranches d'âge dès 70 ans (la tranche d'âge 60-69 ans étant,
dans le cas de la Suisse, sans changement).
En première approche, cela ressemble furieusement à la pyramide de la
proportion de vaccinés par tranche d'âge, mais ce n'est pas une preuve
directe de causalité (*), donc laissons cela de côté.
Répondons directement à l'interrogation: quelle est la proportion de
personnes de 70+ qui sont déjà mortes du covid-19?
Pour qu'une partie de l'affirmation de la `moisson épidémique' soit
compatible avec les diminutions observées, il faudrait que 50% des
plus de 80 ans soient décédés du covid-19, et une proportion de l'ordre
de 2/3 décédés dans la tranche des 70-79 ans!
Dans les chiffres [1], cela signifierait de l'ordre de 226'835 morts
pour les 80+ [3]. Or, la totalité des morts de covid-19 de toutes les
tranches d'âges est ici d'environ onze mille morts [2]. On est à un
facteur 20 de la plausibilité, rien que pour les 80+.
Cela serait une bien grande exagération des morts réels du covid-19 --
d'autant plus que les mêmes cercles qui avancent l'argument de la
`moisson épidémique' sont ceux qui nient les morts du covid-19. On ne
peut soutenir une thèse et son contraire simultanément.
On voit bien que quelque soit le bout par lequel on essaie de triturer
cet argumenent de la `moisson épidémique', il ne tient pas vraiment la
route.
Il faut donc chercher ailleurs la protection vue depuis quelques mois
des plus âgés ... bizarre bizarre, ce sont les tranches d'âge également
les plus vaccinées!
(*) même si on sait par ailleurs que la vaccination protège de la
contamination et des cas graves covid-19, ce qui serait une
preuve indirecte: on pourrait donc s'abstenir de chercher une
autre cause.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csfb93g%24rm8%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Les vaccinés sont-ils moins prudents?
Réponse: Il est clair que d'être vacciné 1x ou 2x n'est pas suffisant: il faut
encore attendre 2 semaines pour être probablement couvert, et la
couverture n'est pas de 100%. Il est toujours possible d'avoir une
variante atténuée de la maladie, ou, dans des cas particuliers, comme
des personnes très âgées ou immunodéprimées, de risquer un décès.
Mais est-ce que le public le sait (en-dehors des cas particuliers
mentionnés ci-dessus)? Il y a eu des campagnes, mais cela fait déjà un
moment que je n'en ai plus vue: la promesse du monde d'avant a même été
souvent rêvée.
Il a souvent été avancé ici que les vaccinés sont moins prudents et donc
contaminent plus. Il existe même des règles étatiques qui différencient,
dans certaines situations, les mesures-barrières entre vaccinés et non
vaccinés.
Toutefois, je connais pas mal de gens qui même vaccinés, continuent à
prendre des mesures-barrières, en considérant que ce que recommande (ou
oblige) l'Etat est un minimum qu'on a le droit de dépasser. D'ailleurs,
au Phare, à Neuchâtel, un festival récent, au sein duquel le masque
n'était pas obligatoire aux détenteurs de certificat covid, il y avait
pas mal de personnes masquées dès lors que la distance de sécurité
n'était pas respectée, aussi en extérieur.
Mais la seule question à se poser est: voit-on un symptôme de cette
supposée absence de prudence ou de ces mesures différenciées dans les
hospitalisations, jusqu'ici, même dans des pays du monde qui ont
fortement différencié les mesures et qui ont le recul (Israël)?
La réponse est non. Si imprudence il y a, elle ne semble pas avoir
d'impact, jusqu'ici.
Mais il est important d'évaluer la balance bénéfice-risque en permanence
des mesures-barrières, maintenant que cette épidémie semble être devenue
celle des non vaccinés.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csfdf2u%24m4e%243%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Pourquoi vouloir vacciner tout le monde ?
Réponse: Car il ne semble pas qu'une couverture de 70% voire 80% suffise à
éradiquer la maladie. De plus, même si jusqu'ici ce sont plutôt les
personnes âgées ou à comorbidités qui faisaient des formes graves,
ont doit constater que la moyenne d'âge ne fait que baisser, et
les covid longs atteignent les enfants.
Aussi, il semble que stagner à 60% est une grave erreur stratégique,
d'après certaines études.
> Pourquoi vouloir vacciner les enfants ?
C'est probablement un réservoir important: il faut toutefois attendre la
fin des études d'efficacité et d'innocuité et les autorisations de mise
sur le marché pour les moins de 12 ans.
> Pourquoi vouloir vacciner ceux qui ne veulent pas être vaccinés ?
Il y a de nombreuses maladies pour lesquelles la vaccination est
obligatoire dans certains pays. Si le volontoriat ne suffit pas, et en
absence de médicaments efficaces que l'on puisse remettre à l'ensemble
de la population, la vaccination pourrait être rendue obligatoire.
Toutes les sources médicales affirment que le rapport bénéfice/risque
est en faveur de toutes les classes d'âges, sauf peut-être les
garçons de moins de 12 ans, les études sont encore en cours. Il n'y a
pas de raison objective de refuser la vaccination, sauf cas très très
particuliers. Les femmes enceintes, les malades chroniques, les
allergiques ont en général raison de se vacciner.
> L'expérience nous montre que pour les virus pulmonaires par exemple la
> grippe, on n'arrive jamais à l'éradiquer complétement le virus, et il
> revient les années suivantes après avoir muté.
La grippe a quand même 3 degrés de liberté de mutation et des réservoirs
animaux. On parle ici du covid-19, qui certes a eu plus de 100'000
variants, mais les vaccins disponibles en 2020 sont toujours efficaces
contre tous ces variants.
La situation semble très différente.
> Alors pourquoi continuer dans cette folie vaccinale totalitaire ?
Quelle est l'alternative que vous proposez et pourquoi est-ce une folie?
Pour rappel, seules des mesures-barrières très strictes (confinement) ou
le vaccin, actuellement, permettent de contrôler la maladie. Des
médicaments très spécifiques existent, utilisables uniquement en
hôpital. La recherche continue, bien sûr.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csffjs6%246gn%242%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Y-a-t-il une vidéo qui recense les contradictions du Prof Raoult de l'IHU Méditerranée Infection?
Réponse: Oui, c'est fort édifiant [1].
De plus, le 1er commentaire, épinglé, de la vidéo donne quelques mises à
jour (j'ai fait quelques modifications de style et de mise en page):
- le Prof Raoult vantant un traitement de Plaquenil à 4 euros... mais faisant payer 1200 euros à l'IHU (ben oui, il faut bien faire des ECGs!)
- le Prof Raoult prétendant que son étude ne prétendait pas étudier le nombre de morts (vidéo précédente), alors que l'essai clinique enregistré faisait état d'un suivi du nombre de morts (+charge virale) à J1, J4, J7 et J14 https://www.clinicaltrialsregister.eu/ctr-search/trial/2020-000890-25/FR son papier indiquant plutot la charge virale à J6 (car significatif!) et ignorant celle à J14.
Sources vidéos:
- Générique de fin, il pleut d'la merde sur la Timone:
https://www.youtube.com/watch?v=SPk1CpAcboI
Sources textes:
-
CheckNews sur les petits échantillons qui rendraient plus significatif
(?!) :
https://www.liberation.fr/checknews/2020/06/28/plus-l-echantillon-d-un-essai-clinique-est-faible-plus-c-est-significatif-que-veut-dire-didier-raoul_1792554
[1]
https://www.youtube.com/watch?v=BvwnuO2Eg0A
(vidéo du 23 octobre 2020)
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csfier2%245uv%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Une question qui revient souvent: est-ce que tous les hospitalisés covid ont des comorbidités?
Réponse: Le rapport hebdomadaire de l'OFSP en Suisse, page 11 [1] mentionne ceci:
"Des indications complètes sur les maladies préexistantes sont
disponibles pour 27 760 (91 %) de toutes les personnes hospitalisées
depuis le début de l'épidémie"
"15 % d'entre elles n'avaient aucune maladie préexistante et 85 % en
avaient au moins une."
"Les trois maladies préexistantes les plus fréquemment mentionnées chez
des personnes hospitalisées sont l'hypertension (50 %), les maladies
cardiovasculaires (39 %) et le diabète (25 %)."
"Aucun changement significatif n'a été constaté en relation avec les
maladies préexistantes depuis la semaine 24/2020 par rapport à la
première phase de l'épidémie."
[1]
http://ptiturl.ch/JBDQbhRU
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csfjqd6%24fb%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Israël propose une 3e dose aux plus de 50 ans. Y-aura-t-il une 4e dose? 5e? 6e?
Réponse: La fameuse vidéo [2] avec les spécialistes Pittet et Cohen nous
dit deux choses:
- oui, la 3e dose est recommandée à ceux qui se sont vaccinés en premier, car ce sont souvent des personnes vulnérables dont le système immunitaire est affaibli
Israël, après avoir vu que cela marchait très bien avec
les plus vulnérables, descend l'âge régulièrement.
D'autres pays sont plus prudents, ou moins égoïstes
envers les pays qui n'ont pas encore atteint un taux
de 2e vaccination suffisant, en recommandant uniquement
aux vulnérables (après test sérologique, par exemple)
- il se peut qu'il ait été une erreur du point de vue épidémiologique de vacciner la 2e dose un mois après la première, même si cela se justifiait par l'urgence de la situation; d'où le besoin d'une 3e dose pour `fixer' l'immunité à long terme
en effet, peut-être que dans un monde idéal où le
Delta ne circulait pas autant, on aurait pu attendre
un peu plus pour la 2e dose, et alors la 3e dose,
si nécessaire, aurait peut-être été un an après
Par contre, une quatrième dose n'est actuellement pas envisagée, sauf
pour les personnes vulnérables et le personnel soignant (été 2022).
Elle pourrait même être, si nécessaire, pour un autre membre de cette 5e
famille des coronavirus dont le SARS-Cov2 est pour le moment l'unique
représentant [1].
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csh7fcu%24tqr%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Cela dit, on nous dit toujours qu'il y a aucun traitement efficace en dehors du vaccin, ça j'en suis moins sûr [ ... ]
Réponse: Un vaccin n'est pas un traitement. Si tu tombes malade entre
les deux doses, le vaccin ne sert à rien, comme feu ton ami des
Philippines, d'après ton propre récit. Le vaccin est principalement un
traitement préventif, à administrer 6 semaines avant la contamination
future, si elle se produit. Il ne marche d'ailleurs pas toujours (mais
même avec le Delta, protège contre l'hospitalisation et les décès avec
une efficacité de plus de 85%, d'après les derniers chiffres d'Israël où
le virus circule beaucoup).
Il existe toutefois des traitements contre le covid-19, qui sont
généralement utilisés en hôpital:
le seul qui semble marcher c'est la bithérapie Roche-Regénéron,
un traitement extrêmement cher, qui a été peu testé jusqu'ici
comparativement au vaccin, par exemple:
il est principalement administré aux personnes vulnérables
(cancer, greffes, etc) qui n'ont pas fabriqué de réponse
immunitaire même après 3 doses de vaccin
- traitements de la maladie
dans certains cas, donnée suffisamment tôt, la bithérapie
Roche-Regénéron fonctionne très bien
l'oxygénation à haut débit sauve pas mal de monde et évite
l'intubation et les traitements lourds
la dexaméthasone donne de bons résultats lorsque l'oxygénation
ne marche pas (sauve environ 30% des malades)
le traitement basique a lui aussi évolué depuis le début,
grâce aux expériences en hôpital, ce qui fait que la mortalité
a bien baissé.
Les revues, les hôpitaux, les publications scientifiques sérieuses et
l'ensemble des gouvernements disent que pour l'instant, il n'y a rien
d'autre et que la vaccination reste le moyen le plus efficace d'éviter
ces traitements lourds et la surcharge potentielle des hôpitaux, pour la
population générale.
On constatera assez rapidement que l'ensemble des traitements ci-dessus
ne peuvent être simplement donnés à la population générale: soit car
c'est trop complexe ou dangereux, soit parce que le recul sur l'effet
est trop faible (notamment par rapport à la vaccination), soit car le
coût est prohibitif par rapport à la vaccination.
PS: la recherche continue, bien sûr, et de nouveaux médicaments sont
testés sans arrêt.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csimhih%24flv%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Vu qu'il y a une pilule pour lutter contre le covid-19, pourquoi me
vacciner?
Réponse: Merck a effectivement montré que ses essais préliminaires de
l'anti-viral à large spectre molnupiravir [1] permettaient de diviser par
deux le taux d'hospitalisation et de largement réduire les décès. Le
médicament provoquerait des erreurs de copie du virus, limitant en
général la dangerosité de celui-ci.
Alors, la vaccination au rebus?
Non, car:
- la publication n'a pas encore été revue par les pairs et n'a pas fait l'objet d'études supplémentaires; pour le moment il s'agit d'un essai sur 775 personnes
- le médicament ne fonctionne que si utilisé dans les 5 jours après la contamination, ce qui exclut en général son utilisation une fois hospitalisé pour un cas grave, par
- exemple
- il risque donc de ne pas protéger le système
- hospitalier
- il faudrait donc un usage quasi-préventif dans la population générale: 775 personnes semble un échantillon bien faible pour justifier cela
- jusqu'ici, les anti-viraux n'ont pas montré d'effet significatif, et il y a déjà eu plusieurs annonces qui ne se sont pas soldées par un effet tangible
- le New York Times estime que le vaccin est trente fois moins cher que ce traitement, et donc bien plus accessible
Les spécialistes parlent donc d'une avancée intéressante, comme
complément à la vaccination. En effet, la plupart des études montrent
que la protection contre l'hospitalisation, avec le vaccin, reste bien
plus élevée et ne nécessite pas la prise d'un médicament dont les effets
sont faibles, même si utilisé au bon moment, et dont les effets
secondaires sont pour le moment mal connus.
Source: Arcinfo, qui interviewait Peter Horby, spécialiste des maladies
infectieuses émergentes à l'université d'Oxford.
[1]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Molnupiravir
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csk39va%24s72%243%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Le SARS-Cov-2 provient-il d'un laboratoire?
Réponse:
Le consensus scientifique est toujours qu'il est très probable que le
virus soit apparu naturellement, même si cela heurte certaines personnes
proche des milieux créationnistes ou complotistes. Oui, la vie
évolue, et parfois même de manière rapide.
Il faut toutefois préciser ce qu'on entend par ce scénario de laboratoire:
- un accident suite à la manipulation de virus, examinés et stockés pour être prêt en cas d'émergence d'un nouveau SRAS, MERS, etc
typiquement il est documenté que certaines pratiques
du personnel de terrain récoltant de la bave de chauve-
souris n'étaient pas des meilleures; la probabilité
de ce scénario est faible, mais pas exclue
- un accident suite à des modifications de laboratoire sur une souche de virus
possible, bien sûr, mais très peu probable
- création d'un virus avec des bouts d'HIV dedans
totalement fantasmé
En détail:
On a déjà donné de nombreux liens qui montrent que l'hypothèse 3 est
farfelue, et on a déjà rappelé le contexte, soit une étude, retirée par
leurs auteurs [2], qui a ensuite été infirmée (notamment les séquences
HIV retrouvées sont tellement petites qu'elles existent un peu partout
ailleurs) par d'autres études [3]
Toutefois, une étude [1] semble montrer que le Sars-CoV-2 est toujours
compatible avec l'hypothèse animale. Les hypothèses 2 et 3 que j'avais
mentionnées devient donc moins probables. La 1 reste possible (pour
rappel: manipulations insuffisamment prudentes lors de collecte
d'échantillons dans les grottes à chauve souris, ou plus simplement
des habitants de villages proches contaminés [4], mais cela n'implique
plus du tout de laboratoire à proprement parler).
La question de comment encadrer la recherche nécessaire d'échantillons
sur le terrain demeure [5].
Complément février 2023, cet article très intéressant du Guardian:
https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/mar/02/covid-19-pandemic-origin-answers-political-feud
Bravo Pasteur!
- [4] https://www.pourlascience.fr/sd/biologie/la-femme-qui-traquait-les-coronavirus-chez-les-chauves-souris-19370.php "En octobre 2015, l'équipe de Shi Zhengli a collecté des échantillons de sang de plus de 200 habitants dans quatre de ces villages. Elle a découvert que six personnes, soit près de 3 %, étaient porteuses d'anticorps contre les coronavirus voisins de celui du SRAS provenant de chauves-souris - bien qu'aucune d'entre elles n'ait manipulé d'animaux sauvages ou signalé de symptômes semblables au SRAS ou à une pneumonie. Une seule personne avait voyagé en dehors du Yunnan avant le prélèvement, et toutes ont déclaré avoir vu des chauves-souris voler dans leur village."
Voir aussi
https://nnrp.alphanet.ch/message-id/<u0jdfn$9u4$1@shakotay.alphanet.ch>
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csk9klg%24f2v%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Cela dit, on nous dit toujours qu'il y a aucun traitement efficace en dehors du vaccin, ça j'en suis moins sûr [ ... ]
Réponse:
Un vaccin n'est pas un traitement. Si tu tombes malade entre les deux
doses, le vaccin ne sert à rien, comme feu ton ami des Philippines,
d'après ton propre récit.
Le vaccin est principalement un traitement préventif, à administrer 6
semaines avant la contamination future, si elle se produit. Il ne marche
d'ailleurs pas toujours (mais même avec le Delta, protège contre
l'hospitalisation et les décès avec une efficacité de plus de 85%,
d'après les derniers chiffres d'Israël où le virus circule beaucoup).
Il existe toutefois des traitements contre le covid-19, qui sont
généralement utilisés en hôpital:
le seul qui semble marcher c'est la bithérapie Roche-Regénéron,
un traitement extrêmement cher, qui a été peu testé jusqu'ici
comparativement au vaccin, par exemple:
il est principalement administré aux personnes vulnérables
(cancer, greffes, etc) qui n'ont pas fabriqué de réponse
immunitaire même après 3 doses de vaccin
- traitements de la maladie
dans certains cas, donnée suffisamment tôt, la bithérapie
Roche-Regénéron fonctionne très bien
l'oxygénation à haut débit sauve pas mal de monde et évite
l'intubation et les traitements lourds
la dexaméthasone donne de bons résultats lorsque l'oxygénation
ne marche pas (sauve environ 30% des malades)
le traitement basique a lui aussi évolué depuis le début,
grâce aux expériences en hôpital, ce qui fait que la mortalité
a bien baissé.
Les revues, les hôpitaux, les publications scientifiques sérieuses et
l'ensemble des gouvernements disent que pour l'instant, il n'y a rien
d'autre et que la vaccination reste le moyen le plus efficace d'éviter
ces traitements lourds et la surcharge potentielle des hôpitaux, pour la
population générale.
On constatera assez rapidement que l'ensemble des traitements ci-dessus
ne peuvent être simplement donnés à la population générale: soit car
c'est trop complexe ou dangereux, soit parce que le recul sur l'effet
est trop faible (notamment par rapport à la vaccination), soit car le
coût est prohibitif par rapport à la vaccination.
PS: la recherche continue, bien sûr, et de nouveaux médicaments sont
testés sans arrêt.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csi6p42%24qe4%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Quelle est l'efficacité du passeport sanitaire / certificat COVID?
Réponse: La stratégie de considérer les personnes vaccinées comme équivalentes
aux personnes testées, et de limiter l'accès aux manifestations
et activités susceptibles d'une grande transmission du virus
à ceux détenteurs d'un tel certificat a pu être vérifiée à grande échelle
en Europe.
En effet, il n'était pas certain, en particulier avec le variant Delta,
que cela fonctionne suffisamment bien pour faire régresser l'épidémie,
en regard d'autres mesures plus efficaces comme les confinements.
Antoine Flahaut, épidémiologiste et directeur de l'institut de santé
globale de l'Université de Genève donne quelques pistes dans l'Arcinfo
du 24 septembre 2021, que je résume et complète ci-après.
Les Danois, précurseurs, les Français, les Italiens, les Espagnols et
les Portugais ont mis en place une forme plus ou moins étendue de pass
sanitaire. On peut comparer ces pays avec ceux qui n'ont pas appliqué --
ou très tardivement et partiellement pour la Suisse -- ce principe,
soit l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse ou la
Grande-Bretagne. La performance de la stratégie du pass sanitaire
semble bien meilleure en comparaison internationale.
On peut donc espérer que le pass sanitaire, non seulement incitera à une
plus forte vaccination dès lors que les gouvernements d'Europe ont
décidé de ne pas la rendre obligatoire, et permettra un meilleur
contrôle du variant Delta, nous évitant peut-être une 4e -- ou 5e --
vague cet automne, voire cet hiver, en servant d'équivalent au
confinement.
Toutefois, cet outil n'est pas la panacée et il sera insuffisant en cas
de reprise importante de la circulation du virus. Il reste aussi
pertinent tant que la vaccination reste efficace, à la fois pour réduire
la transmission et pour protéger des cas graves et les hôpitaux. La
politique d'associer systématiquement le masque en intérieur, même pour
les détenteurs de pass, devra être renforcée cet hiver,
vraisemblablement, en fonction de l'évolution de l'épidémie.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csimhih%24flv%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Mon entourage n'applique aucune mesure-barrière et personne n'est tombé malade du covid. Que puis-je en déduire?
Réponse: Sans des tests PCR réguliers, ou des tests sérologiques suffisamment
rapidement après une guérison, il est difficile de conclure. Des études
épidémiologiques à large échelle (par exemple Canton de Genève: 5'000
personnes testées régulièrement) permettent de déterminer certains
éléments, comme le pourcentage de personnes immunisées, sur une
population. En utilisant les marqueurs spécifiques différenciant
immunité `naturelle' d'immunité `vaccinale' on peut évaluer le
taux de pénétration.
Il est évident que plus de personnes seront vaccinées ou guéries dans la
population générale, mieux votre entourage sera protégé! Par un biais
de confirmation, votre stratégie est de plus en plus la bonne, si vous
voulez éviter de vous fatiguer avec les mesures barrières. Par contre,
statistiquement et sur une grande population, ce n'est toujours pas la
bonne stratégie actuellement pour éviter la contamination, voire
l'engorgement des services de santé.
Maintenant, comment évaluer cette apparente anomalie que personne dans
l'entourage n'est tombé malade, ou du moins de manière visible?
Prenons l'exemple de la France: il y a eu 7 millions de contaminations
prouvées sur 67 millions d'habitants. On peut affiner ce chiffre avec
les grandes études épidémiologiques, qui parlent de 15 à 25% de
contamination en général (y compris les asymptomatiques) depuis le
début de l'épidémie.
Donc, en France, il y a plus de 50 millions de personnes qui n'ont
pas eu de contact, avec ce virus.
Malgré cela, il y a eu probablement plus d'une dizaine de millions de
personnes contaminées, quelques millions chez qui cela n'a pas été une
partie de plaisir, peut-être un million d'hospitalisés, et quelques
centaines de milliers de morts.
Pour rappel, les mesures-barrières et le vaccin sont là pour éviter un
engorgement du système hospitalier, or il reste des dizaines de millions
de personnes contaminables.
Si à titre individuel, les personnes jeunes ont peu de chance de
faire un covid grave, à titre sociétal, on ne parle pas du même risque.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cskbvql%24fcl%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: en fait, quelle mesure est la plus efficace contre le covid-19
Réponse: on serait tenté de penser que c'est le vaccin. Mais un modèle
qui est très souvent utilisé dans la gestion et l'analyse des risques
est celui du fromage à trous (Suisse: emmental, France: gruyère) (*).
En résumé, une combinaison de plusieurs mesures individuelles et
collective est actuellement nécessaire pour espérer contrôler le virus.
Voir

(et
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_du_fromage_suisse)
Mise à jour 2022-10-20
https://twitter.com/AudeVisine/status/1582260938706558977
(*)
https://projetco2.fr/sites/default/files/2021-04/recommandations_aeration.pdf
page 9 (trouvé sur
https://projetco2.fr/node/87) dit ceci: "Le modèle
SCM Sweet Cheese Model (Reason, 2000; Pearson, 2005) de la causalité des
accidents est un modèle idéal qui est souvent mis en oeuvre dans la
gestion et l'analyse des risques dans des secteurs comme l'ingénierie,
la santé, le transport aérien, la sécurité informatique et la défense"
Question: quels sont les effets secondaires du vaccin covid-19?
Réponse: il n'y a pas qu'un vaccin; toutefois les autorités sanitaires
effectuent la vaccino- ou pharmaco-vigilance de tous les vaccins,
respectivement médicaments et publient des statistiques régulièrement.
Franceinfo publie un article sur le sujet des principaux effets
indésirables des vaccins contre le covid-19:
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/quels-sont-les-principaux-effets-indesirables-des-vaccins-contre-le-covid-19_4845737.html
Question: Les vaccins à ARNm ont une efficacité de 6 mois selon les spécialistes,
or, que la protéine spike soit issue du vaccin ou puis du virus la
réactivation immunitaire est la même. L'organisme produit les même
anticorps après vaccination, non ?
Réponse: Dire que les vaccins à ARN ont une efficacité de 6 mois est trop
réducteur. Si l'on détaille entre classes d'âges et type de protection,
on obtient alors un tableau bien plus nuancé, qui justifie simplement,
à ce stade, la 3e dose pour les plus vulnérables, à ce stade.
Il faut donc plutôt dire: on constate une baisse de la protection
vaccinale au delà de 6 mois, et que cette baisse de protection a des
conséquences épidémiologiques que l'on peut remarquer (*), probablement
aussi car le virus circule beaucoup parmi les non vaccinés.
Ensuite, il faut différencier entre immunité post-vaccination et
post-guérison (immunité "naturelle"): l'immunité post-vaccination est
plus standardisée que l'immunité post-guérison, notamment aussi car la
dose de contamination est standardisée lors de la vaccination. Dans
l'étude Zoe par exemple, un individu infecté sur cinq ne produit pas
d'anticorps mesurables.
Aussi, la réponse immunitaire est classifiable, par exemple pour des
projets de recherche, entre vaccin et guérison. On a des grandes études
de population à Genève par exemple qui montrent quelle partie de la
population a reçu le vaccin et quel partie a guéri, on voit que les
chiffres sont compatibles avec d'autres estimations.
Enfin, la réponse immunitaire à longue durée ne se limite pas qu'aux
anticorps. Ce sont les lymphocites B à mémoire que l'on veut stimuler.
(*) certains épidémiologistes avaient averti que de faire la 2e dose
trop rapidement aurait cette conséquence, mais c'était l'urgence.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csnl2j7%246g2%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: En fait, les mesures barrières (hors vaccin par exemple) ont-elle été efficaces, ou s'est-on lavé les mains ou a-t-on mis des masques et respecté la distanciation ou les confinements pour rien?
Réponse: Ces mesures ont été suggérées, puis imposées, car c'étaient, en
particulier avant les vaccins, les seules mesures qu'on pensait efficace
pour réduire la transmission, voire limiter la gravité de la maladie
(*).
Des études ont montré leur efficacité: par exemple une étude (2023) au
Royaume-Uni [3] constate une "efficacité non-équivoque" sur la réduction
de la transmission, avec un effet est d'autant plus grand et mesurable
que les mesures sont combinées.
Un résultat intéressant est aussi que plus on les utilise tôt et de
manière la plus large possible, plus l'efficacité sur l'évolution de
l'épidémie est grande (**).
Evidemment, dès le moment où d'autres outils sont disponibles (dans le
cas du covid en particulier successivement l'oxygénation rapide, la
dexamethasone pour les cas graves, puis les traitements à base
d'anticorps monoclonaux de synthèse qui ont été efficaces pour les
personnes vulnérables durant une partie de l'épidémie -- mais surtout la
vaccination de masse) il est évident qu'un usage prolongé de ces
mesures-barrières intrusives peut avoir un bilan négatif quand on
considère les conséquences individuelles, éducationnelles, collectives
et économiques.
Il est évident que le vaccin -- et certains médicaments en particulier
pour les vulnérables -- ont permis de sortir de la crise. On peut aussi
bien sûr se poser de l'impact sur les relations sociales des mesures
imposées, mais le bilan semble largement en faveur de ces mesures
lorsqu'il n'y a pas le choix.
Ce genre de résultats et de réflexions est important car il permet aux
organismes de santé, comme l'OMS, de mieux préparer la prochaine
pandémie [2], en particulier dans un contexte de changement climatique
et de transmissions plus fréquentes des zoonoses à l'Homme [1].
(*) la quantité de contaminant étant un prédicteur de la gravité du
covid [4]
(**) ce qui signifie que les pouvoirs publics ne doivent pas hésiter,
et que la population doit être sensibilisée à agir même lorsque le
danger n'est pas encore clairement visible: tout un programme
et un défi notamment pour l'OMS.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cuc7784$qat$1@shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Peut-on dire que le complotisme covido-négationniste, anti-vax et les médecines alternatives sont aujourd'hui d'extrême-droite?
Réponse: Intuitivement, on aurait l'impression que les médecines
alternatives ou parallèles (pseudo-sciences comme homéopathie par
exemple) sont plutôt défendues par la gauche.
Or, une évolution récente, notamment liée au covid-19, semble avoir
rapproché les milieux d'extrême-droite des milieux des médecines
alternatives, comme certaines études l'ont montré, alors que la gauche
est plutôt pro-vax (le discours de protection des plus faibles y a mieux
fonctionné]). Voir le lien ci-dessous pour les détails.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cu4i1sm$d9$1@shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Est-ce que l'omicron est dangereux, s'il n'y a que peu de décès qui sont actuellement comptabilisés?
Réponse: Il semblerait que l'omicron soit très contagieux, mais que sa
dangerosité, dans une population vaccinée, en particulier avec le
rappel, ne soit pas autant grande que par exemple avec le delta ou les
variants initiaux.
Est-ce que les hôpitaux vont être protégés? On peut le penser, même si
le personnel est sur les genoux.
Avec quelques semaines de recul dans de nombreux pays, l'équation
contagiosité plus élevée x dangerosité plus faible de l'omicron semble
être en notre faveur.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cspckm9%245sa%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: "Un test positif faisait gagner 2 fois plus au pharmacien qu'un négatif. Ses employés voulaient bien sûr déclarer des positifs en grand nombre. Elle ne l'a jamais fait. Elle n'a déclaré que des négatifs."
Un peu étonnant que personne n'ait réagit à cette affirmation qui me
parait grotesque. Les pharmaciens ne sont pas tenus de transmettre les
coordonnées des personnes déclarées positives ?
Réponse: Il serait effectivement logique que les testeurs (pharmaciens, médecins,
centre) soient rémunérés différemment dans les deux cas:
- test négatif -> uniquement relevé statistique simple à la fin de la journée
- test positif -> annonce aux autorités, pour pouvoir faire le traçage
En tous cas en Suisse, c'est la procédure pour les tests PCR *en
laboratoire*. Les tests rapides faits chez soi et en pharmacie
n'exécutent que le point 1 (et pour les tests rapides chez soi, c'est
à soi d'aller sur le site d'annonce), soit uniquement la statistique.
En général, le pharmacien recommande un test PCR en laboratoire si le
test rapide qu'il a fait est positif, pour confirmation. Mais la
personne peut refuser, et dans ce cas, il me semble qu'il ne se passe
rien.
Dans les informations de facturation par la fédération des médecins
suisse, FMH [1] on peut lire ce genre de choses. Je n'ai pas trouvé
l'équivalent pour les pharmacies, mais je vous laisse les chercher.
Après, y-a-t-il
incitation à déclarer des faux tests positifs pour
gagner plus d'argent? on pourrait le penser, toutefois si cela se
fait, cela se fait à petite échelle, car le ratio de test positifs
sur le nombre de tests effectués reste toujours assez faible, même s'il
augmente dans les `vagues' de l'épidémie. Vagues qui sont ensuite
confirmées par d'autres mesures (eaux usées, consultations médicales,
hospitalisations, encore que pour ce dernier point, la protection
offerte par le vaccin a un peu faussé les "corrélations" dans la vague
actuelle et celle d'octobre).
Donc, pas trace de manipulation de données
significatives qui
pourraient nous faire croire, par exemple, que l'épidémie n'existe pas,
ce que votre interlocuteur semble vouloir établir, sans succès.
PS: il y a certainement, par contre, incitation à faire beaucoup de
tests et à créer des centres de tests, l'activité semble rentable dans
de nombreux pays.
[1]
https://www.fmh.ch/files/pdf25/merkblatt-abrechnung-covid-19_fr.pdf
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cspsdlv%24kdq%245%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: On entend souvent, chez les non-vaccinés, que les vaccinés seraient moins prudents et donc participeraient plus à la propagation du virus.
Réponse: Déjà, un vacciné semble excréter, en général, moins de virus ou pendant
moins longtemps qu'un vacciné. De plus, il est prouvé qu'un vacciné va
tomber moins facilement malade qu'un non-vacciné. La combinaison de ces
deux facteurs fait qu'un non-vacciné est la source principale de
contamination de la maladie (certaines études parlent de 12 à 80x). La
situation changera peut-être un peu avec l'omicron et la baisse de
l'efficacité du vaccin pour ceux qui n'ont pas fait la dose de rappel.
En résumé, ce qui pourrait éventuellement créer un problème, cela serait
si les vaccinés, en présence de circulation importante du virus, étaient
des ordres de grandeur moins prudents que les non-vaccinés, ce qui
pourrait compenser leur propension à ne pas être vecteurs de la maladie,
en général.
Mais est-ce que les vaccinés ont moins peur que les non-vaccinés?
Une étude publiée récemment [1] conclut comme suit:
- les non vaccinés sont stressés par le fait de devoir montrer
un certificat covid, les vaccinés sont concernés plutôt par
le risque de contaminer les autres, par exemple leurs parents
ou grands-parents
- les parents non vaccinés ont peur pour leurs enfants à
17%, alors que 68% des vaccinés craignent pour leurs
enfants, dans le cadre du covid-19 et dans le contexte suisse
où les enfants ne pouvaient alors pas se vacciner
- d'autres éléments montrent que les vaccinés respectent en
général mieux les mesures-barrières
Ma conclusion: même s'il peut y avoir des vaccinés qui pensent qu'une
fois le schéma vaccinal exécuté correctement, aucune mesure n'est plus
nécessaire, le niveau de stress montré par l'étude montre que la
majorité des vaccinés vont même au-delà des recommandations de
mesures-barrières. C'est beaucoup plus inquiétant pour les
non-vaccinés, qui, en majorité, n'appliquent aucune autre mesure
barrière. On peut presque y voir la confirmation que les non-vaccinés
qui restent actuellement sont principalement des corona-sceptiques.
Il peut y avoir des exceptions: un collègue, par exemple, refuse le
vaccin, mais je n'ai jamais vu une personne aussi attentive aux
mesures-barrières (aération, lavage des mains, masque, distance). Cette
attitude au moins en partie cohérente ne semble, au vu de cette étude,
pas être la majorité ...
[1] Swiss Corona Stress Study, novembre 2021, Université de Bâle
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cspsgpt%2493j%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Qui est Jean-Dominique Michel et est-il qualifié pour ses avis d'expert sur le covid-19?
Réponse: Dans les milieux qui se sont opposés aux politiques sanitaires contre le
SARS Cov2, pour diverses raisons curieuses (il existerait des
traitements efficaces, c'est un virus moins dangereux qu'on le dit, les
hôpitaux ne sont pas saturés, le personnel médical n'est pas en
burn-out, etc), il y a beaucoup de personnes qui croient honnêtement aux
mensonges proférés par quelques leaders.
Mais qui sont ces leaders et quels sont leurs objectifs? Pour les
objectifs, voir par exemple le documentaire d'Arte `Antivax - les
marchands de doute' pour vous faire une idée des intérêts commerciaux de
la nébuleuse anti-vax [1].
Et qui est Jean-Dominique Michel? Si l'on suit un peu ses interventions
depuis 2020, on voit qu'il soutient la plupart des mensonges cités
ci-dessus. Souvent interviewé dans le passé sur des sujets très
disparates, ce multi-expert est maintenant présentée comme un
`anthropologue de la santé'. Est-ce vrai? Quelles études a-t-il
réellement effectuées? Quelles compétences a-t-il réellement?
Travaille-t-il dans un cadre qui justifierait ses compétences?
Citons Heidi.news[2]: `Comme il le dit lui-même, Jean-Dominique Michel
n'est pas épidémiologiste, infectiologue ou virologue, ni même médecin
ou universitaire. Il se présente comme anthropologue de la santé,
titulaire d'un "diplôme d'études supérieures" en provenance d'une
certaine "Psycho-Physics Academy" de Londres, complété par d'autres
formations (bio-généalogie, coaching, théologie). Il ne dispose pas de
position institutionnelle centrale mais gravite depuis longtemps dans le
monde de la santé.'
Si l'on cherche un peu la "Psycho-Physics Academy" de Londres, on trouve
assez rapidement que c'est une entreprise privée (pas une université),
qui n'a existé qu'entre 1993 et 1998. Les intéressés à une analyse en
détail de son CV la trouveront ici: ptiturl.ch/BXBAwTLY
En ce qui me concerne, je préfère faire confiance à mon médecin de
famille et aux spécialistes des urgences, épidémiologistes, virologues,
plutôt qu'à Jean-Dominique Michel ou à d'autres `experts' auto-proclamés
en tout.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csq24pb%24795%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Que faire si un proche, complotiste, devient dangereux?
Réponse: La RTS nous informe [3] que, comme dans d'autres pays, le complotisme est en
hausse dans toute la Suisse, ce qui complique la tâche aux "services
suisses de prévention de l'extrémisme et de la radicalisation, notamment
du côté alémanique."
Apparemment, une partie de ces complotistes "inquiètent leurs proches,
préconisent ou commettent des actes de violence et cela alerte les
autorités."
Le service correspondant du canton de Berne a publié une marche à suivre
[1] si l'on est confronté à ce problème.
Voir aussi la vidéo qui souligne les liens entre complotisme et
antisémitisme [2].
La Suisse, très fédéraliste et donc décentralisée, regroupe les annonces
au sein du Réseau national de sécurité (RNS), et a développé un Plan
d'action national (PAN) contre la radicalisation et l'extrémisme. Il va
être adapté en 2022 pour "mieux couvrir toutes les formes d'extrémisme
violent."
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Csqk7s6%24d18%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Karine Lacombe a déclaré en septembre 2020 que le virus ne mutait pas : "il est resté exactement le même".
Réponse: En fait, elle n'a pas dit ça, elle a dit: "Le virus n'a pas
muté et est exactement le même [...] les souches qui circulent en France
sont celles qui circulaient en mars et avril, donc le virus n'est pas
moins dangereux." [1]
Ce qui était parfaitement vrai à cette date, d'autant plus qu'elle était
interrogée sur la situation en France. Elle n'a jamais dit que le virus
ne pouvait pas muter ni qu'il n'avait pas déjà muté quelque part, mais
que les souches qui circulaient en France au moment où elle parlait
étaient les mêmes que lors de la première vague.
Elle a d'ailleurs ajouté "il faut s'attendre à une augmentation des cas
graves et des hospitalisations d'ici octobre ou novembre". Ce qui est
exactement ce qui s'est passé.
En plus, il faut se rappeler le contexte de l'époque
- certains faisaient peur en parlant de mutations dangereuses
- des dizaines de variants étaient déjà suivis, mais aucun n'était à l'époque "of concern" (terminologie OMS/WHO)
Interprétations de ma part:
- les médecins, scientifiques et politiques ont préféré parler de variants plutôt que de mutants, ce terme ayant une connotation négative
- d'ailleurs jusqu'à la détection du variant Alpha en novembre 2020, il n'y avait aucun variant "of concern", donc aucune mutation dangereuse [2] (même s'il circulait déjà avant, bien sûr)
- le Prof Didier Raoult avait effectivement utilisé l'argument des mutants pour expliquer pourquoi son médicament miracle n'arrivait pas à marcher dans les tests à grande échelle effectués notamment au Royaume-Uni -- ce n'était pas le consensus scientifique ni à l'époque, ni maintenant
Donc, l'accusation contre Karine Lacome qu'elle a affirmé `le virus ne
mutait pas' a surtout le double objectif de la discréditer tout en
réhabilitant le Prof Didier Raoult.
Or, dans le contexte de la crise covid:
- sachant aujourd'hui qu'aucune des études publiés par le Prof Didier
Raoult, par son aveu propre comme déjà mentionné plusieurs fois sur ce
forum récemment, n'a pu être reproduite ni m'a montré aucun effet
tangible.
- sachant aujourd'hui qu'au moins une étude de Karine Lacombe a été
confirmée par des chercheurs et a même abouti à un médicament efficace,
utilisé en hôpital
La conclusion est simple: ceux qui tentent de discréditer Karin Lacombe,
une chercheuse, qui n'a à ma connaissance jamais dit de bêtises dans la
crise actuelle, ont un parti pris complotiste envers le Prof Didier
Raoult.
C'est d'autant plus grave que Karin Lacombe était, elle, en première
ligne, pour soigner les cas covid graves.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cstge1t%24sdo%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Combien de morts a déjà causé le covid-19?
Réponse: D'abord, l'impact du covid-19 ne se mesure pas uniquement au nombre de
morts. Les surcharges hospitalières ont été une réalité dans beaucoup de
pays, et le covid long fait partie de la vie de nombreuses personnes,
guéries ou asymptomatiques au départ.
On peut espérer que cela modifiera la position de nombreux gouvernements
du monde -- ou de la population -- face au personnel médical et aux
nécessités d'investissement dans le service public.
Mais la question des morts reste importante. Les chiffres à mi-mars 2022
mentionnent de l'ordre de 6 millions de morts [1]. Toutefois, une étude
publiée récemment, et qui nécessite encore confirmation, mentionne
plutôt plus de 18 millions de morts. [2]
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ct0i723%24m02%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Mais que sont les anticorps facilitants? Est-ce que le vaccin contre le SARS-Cov2 peut faciliter l'infection?
Réponse:
En première approche, il s'agit d'anticorps non neutralisants, dus à des
infections antérieures d'agents infectieux différents, ou parfois
similaires, qui vont se lier au virus, puis aux macrophages, ce qui
permet ensuite au virus de s'y multiplier, ce qui peut produire une
tempête cytokinique et mener à des dégâts importants, voire la mort. Ce
n'est pas un phénomène bénin, lorsqu'ils se produit. Le phénomène (ADE,
Antibody-Dependent Enhancement, décrit en 1964 par Hawkes) est très
complexe et pas toujours bien compris [1].
On le connaît en particulier pour la dengue: dans ce cas, 4 types
différents du virus existent et l'immunité `naturelle' n'est que contre
le virus rencontré et non pas envers les trois autres types -- ou du
moins pas à moyen terme. On peut donc tomber malade, guérir, et
rencontrer quelques années plus tard un autre type du même virus et
tomber très gravement malade, voire décéder. Il a été montré que cela
dépendait du taux d'anticorps, un taux élevé étant plutôt une
protection, et un taux bas augmentant la probabilité d'une deuxième
infection grave, en particulier chez les enfants [2].
Mais qu'en est-il en cas de protection vaccinale? Dans le cas de la
dengue, toujours, le seul vaccin existant s'est montré parfois
dangereux, avec un effet renforçateur similaire à ce qui se passe
naturellement avec une première infection. Lorsque une infection
naturelle survient avec un deuxième type, il y a alors risque de dengue
hémorragique.
En conséquence, le vaccin est donc pour le moment utilisé uniquement
dans les zones endémiques après évaluation du taux d'anticorps
pré-existant et en évitant les enfants: il ne sera administré qu'après
une première infection naturelle ayant bien stimulé la production
d'anticorps. Le vaccin n'est donc pas utile pour éviter la 1ère
infection naturelle. Des travaux sont en cours pour créer un vaccin
ciblant les 4 types [3].
En résumé, actuellement il n'existe aucun vaccin administré connu pour
subir le phénomène ADE [7].
En dehors de la dengue, la possibilité d'anticorps facilitants a été
évoquée pour le HIV et pour le SARS-Cov-2 le 16 avril 2020 dans cette
publication [1]. La Revue médicale suisse s'est intéressée aux futurs
vaccins la même année [8].
En ce qui concerne le HIV-1, il n'a pas été démontré in vivo, mais
uniquement in vitro, ce qui est toutefois inquiétant pour développer des
vaccins, mais reste non confirmé d'après cette publication [4].
Et qu'en est-t-il du SARS Cov2? Pour le moment il ne semble pas y avoir
d'indices en ce sens. Vu les recherches effectuées depuis 2020 sur le
sujet, on peut donc douter qu'il y ait un tel effet. Par exemple, cette
publication d'octobre 2021 [5] mentionne que la production cytokinique
n'est pas liée au processus tant redouté d'ADE, même lorsqu'on injecte
des anticorps de patients guéris à des malades, alors même que le
complexe macrophage a pu être démontré.
Mais il est important d'analyser les statistiques, en présence de
nouveaux variants en particulier. Ces statistiques montrent, pour le
moment, que la protection vaccinale n'est négative pour aucune classe
d'âge [6], même si elle est bien plus excellente -- aussi en raison de
la proportion de vaccinés(*) -- pour les plus âgés, et les
hospitalisations graves diminuent partout, en particulier pour les
personnes vaccinées.
Tant que la protection vaccinale ne devient pas négative, il ne semble
pas très utile d'invoquer une éventuelle ADE avec les vaccins du
covid-19, d'autant plus que leur survenue semble peu probable d'après la
littérature et ne semble pas pouvoir arriver d'après cet article [6]:
les vaccins contre le covid-19 ont été conçus pour éviter les chemins
connus d'ADE, comme par exemple éviter la nucléoprotéine et plutôt
cibler la protéine spike S2. Les vaccins non ARNm, toutefois, ont plus
de chance d'activer l'ADE: le vaccin de ce type le plus risqué serait un
des vaccins chinois, mais sur le terrain, aucune manifestation de ce
type ne semble avoir eu lieu non plus.
Enfin, ADE après immunité naturelle ne semble pas non plus, après 2 ans
de recul, être prépondérante: c'est plutôt la disparition rapide de
l'immunité naturelle et le fait que les derniers variants ne sont pas
cross-immunisants qui est le souci ici, apparemment.
(*) dans les classes d'âge les plus jeunes, la proportion de vaccinés
est suffisamment faible pour que les chiffres ne puissent pas être
significatifs
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ct1n7gq%24c5d%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: On entend parfois l'affirmation que le vaccin aggraverait le risque de tomber malade du covid-19, qu'en est-il réellement?
Réponse: Cette affirmation est curieuse, car si telle était le cas, cela serait
bien entendu une catastrophe impossible à cacher (d'ailleurs, dans
quel but?) et dont les effets seraient également mesurables par ailleurs
par les équipes de chercheurs et les hôpitaux du monde entier. Et
pourtant ce n'est pas ce qui est observé par ailleurs [1].
Mais comment expliquer que certains arrivent à de telles conclusions
fausses?
C'est assez facile à expliquer: dans la plupart des pays du monde, il
n'y a pas de vaccination obligatoire. Et, la 3e dose est intervenue
assez tard, alors que la maladie n'était plus perçue -- à tort ou à
raison -- comme aussi dangereuse que précédemment.
Donc, ceux qui sont vaccinés trois doses, sont majoritairement des
personnes vulnérables. Il ne semble donc pas très surprenant de mesurer
que les personnes hospitalisées, voire malades avec des symptômes non
légers, sont en majorité des personnes vaccinées.
En effet, en supposant 78% de vaccination 3 doses chez les personnes
vulnérables et 50% chez les personnes moins vulnérables -- ce qui est
optimiste -- et que 80% des hospitalisés sont des personnes vulnérables
également, sur 100 entrées à l'hôpital, 80 sont donc des personnes
vulnérables et 20 des moins vulnérables. Donc, parmi ces 80
vulnérables, 62 environ sont vaccinées 3 doses et 18 ne le sont pas. Et
parmi les 20 moins vulnérables, 10 sont vaccinés, et 10 ne le sont pas.
En faisant les totaux, on a donc 72 personnes vaccinées hospitalisées et
28 non vaccinées, et on peut conclure trop rapidement et à tort que le
vaccin renforce le risque. Pour raisonner correctement, il manquerait
notamment la proportion de personnes vulnérables dans la population.
PS: ces chiffres peuvent varier, mais ils sont similaires à ceux
rencontrés par exemple dans le canton de Neuchâtel: vérifiez
avec vos chiffres nationaux ou départementaux!
[1]
https://foph-coronavirus.ch/vaccination/side-effects-questions/#contents4
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ct4gjh1%242tu%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: A quoi sert un test RT-PCR?
Réponse: Un test PCR, exécuté par des professionnels dans un cadre fixé, permet
de détecter avec une très grande efficacité la présence de matériel
génétique du virus chez une personne, et donc orienter avec plus de
précision et de rapidité les traitements possibles, lorsqu'ils existent,
ou de mettre en place des mesures-barrières appropriées.
La personne peut très bien ne pas encore être malade, voire rester
asymptomatique. En fait, cette méthode ne donne pas, dans le cas du
SARS Cov2, d'indication sur le degré de contagiosité du patient [2].
Dans certains rares cas, en particulier juste après une maladie
symptomatique forte, on peut également détecter des restes de virus non
forcément contagieux: une étude montre que c'est environ 3 semaines [3],
avec quelques exceptions notamment pour des personnes immunodéprimées,
chez qui la maladie peut même persister très longtemps [5] et qui amène
automatiquement à des questions complexes concernant l'isolement
prolongé ou non [4]: d'autres types d'analyses peuvent être effectuées
pour prendre les bonnes décisions.
La sensibilité élevée de cette méthode en fait une méthode de choix,
également utilisée par exemple pour des statistiques dans les eaux
usées [1] permettant un pilotage plus précis des mesures de santé
publique grâce à une détection précoce des futures vagues.
Décidément, le covid nous a fait apprendre énormément de choses.
Peut-être serons-nous mieux préparé face à la prochaine vague, ou au
prochain virus.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ct5e14g%24cms%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Les masques, cela ne sert pas dans les avions, vu la puissance de la ventilation? Et d'ailleurs ce n'est plus obligatoire en Europe.
Réponse: C'est une question intéressante. Que disent les études?
Une étude de mars 2021 [1] mentionne que la position relative entre
une personne contaminée et les personnes saines ainsi que la durée du
vol influencent la probabilité de contamination -- ce qui semble assez
évident.
Divers scénarios ont été étudiés, et il ressort qu'en particulier
lorsqu'on est proche de la personne contaminée, le masque est très
efficace pour réduire la contamination (> 80%). Mais il y a différents
types de masque qui n'ont pas la même efficacité. Un élément à tenir
compte est la durée du vol: plus le vol est long, plus la probabilité
que le masque soit enlevé est grand (repas par exemple), et donc plus la
probabilité de contamination augmente.
Il est difficile d'être absolument sûr de l'efficacité des masques, car
l'étude a pris certaines suppositions mais le masque ne gêne pas, c'est
juste une mesure de précaution supplémentaire: si vous désirez porter un
masque pour vous protéger (alors plutôt un FFP2), ou pour protéger les
autres, n'hésitez pas -- ça marche!
N'hésitez pas à faire de même dans les transports publics ou lorsque la
distance ne peut pas être garantie: il n'y a aucune interdiction du port
du masque dans la plupart des pays.
Le bon sens est parfois utile.
[1]
https://academic.oup.com/jtm/article/28/4/taab023/6145028?login=false#323094874
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ct5u2vv%24el9%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Ce sportif jeune est mort, cela ne peut être que le vaccin!
Réponse: On entend souvent des personnes prétendre que tel ou telle sportif-ve
est décédée en raison du vaccin covid. On a déjà montré plusieurs fois
dans ce forum et ailleurs que les sportifs jeunes mourraient déjà avant
le vaccin, ou avant le covid, voir par exemple cette analyse
détaillée de quelques affirmations fausses aux Etats-Unis [2].
Le dernier en date est Musa Yamaka, un boxeur allemand d'origine turque.
On ne connaît pas son statut vaccinal pour le moment, et ce site [1]
mentionne qu'il a reçu un coup à la tête violent, a continué le match,
puis s'est effondré. Enfin, les paramedics appelés n'ont pu entrer
en raison des fans (blocage de l'ambulance), puis de la famille et les
amis. Ils n'ont donc pas pu prodiguer les soins d'urgence pour le
stabiliser et l'ont amené à l'hôpital où il a été déclaré mort, d'une
crise cardiaque. C'est une tragédie, mais faire un lien avec le vaccin
serait prématuré.
En fait, les agences surveillent en continu ce qui se passe avec le
vaccin et le moindre frémissement statistique peut amener à des
modifications d'autorisation (AMM), comme cela s'est fait déjà au début
des campagnes.
Or, force est de constater que ni les analyses de cas individuels, ni
statistiques, ne montrent quoi que ce soit qui montrerait que les
vaccins causeraient ou contribueraient à la mortalité des sportifs.
Malheureusement, comme toujours, la loi de Brandolini s'applique: la
charge de la preuve est sur les médecins, et quand ils concluent que le
vaccin est hors de cause, on les accuse d'être pourris. Et une autre
affirmation non justifiée peut être faite entre temps ...
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ct60d02%24lpq%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: La variole du singe amènera-t-elle à de nouveaux confinements comme le covid-19?
Réponse: Personne ne peut prévoir l'avenir avec certitude: néanmoins, il y a
plusieurs éléments clairs de distinction:
- le vaccin de la variole a été utilisé jusque dans les années 1970 [1] -- on estime l'efficacité croisée contre la variole du singe à 85%
- la plupart des pays pourraient vraisemblablement faire redémarrer la production de vaccin si cela devait être nécessaire (il existe même des petits stocks, la variole étant disparue, mais le risque d'attaque biologique existe)
- il ne semble pas y avoir d'asymptomatiques pouvant transmettre la maladie sans symptômes clairs: la transmission se fait en même temps que l'apparition des symptômes.
- la transmission se fait principalement par contact étroit avec le contenu des vésicules sur le corps (virus), voire, éventuellement mais non prouvé, par voie buccale, ou peut-être même avec des gros crachats -- il y a également des vésicules dans l'oesophage
- si la statistique est de 10% de décès en Afrique, jusqu'ici il n'y a eu aucun décès en Europe, et très peu de contaminations; s'y ajoute que la majorité des personnes ne devraient pas être hospitalisées.
Le covid s'illustrait par: des asymptomatiques, une contagion en partie
aérosol, une transmission avant l'apparition des symptômes, l'absence de
vaccin au début, un taux important d'hospitalisation lourdes et longues
mettant à mal le système de santé, et des risques de séquelles à long
terme.
Jusqu'ici, les informations montrent que la variole du singe ne coche
aucune de ces cases. Ecouter [2] pour plus de détails sur cette
maladie.
Source: Yves Trono, virologie EPFL, via Arcinfo.
* [1]
https://en.wikipedia.org/wiki/Smallpox#Eradication
* [2]
https://www.revmed.ch/colloques/flash-monkeypox-actualite
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ct6ib5e%24j0n%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: On parle souvent de procès intentés contre les médecins, les pharmas et les gouvernements, qu'en est-il ?
Réponse: on n'a pas encore eu beaucoup de procès concernant le covid
(traitements miracles qui ne marchent pas, etc) qui ont abouti; de même
dans le domaine du charlatanisme général.
C'est un peu normal, la justice est lente et complexe et en fait ce
genre de procès sont rarement médiatisés. Aussi, la plupart des éléments
négatifs qui amènent par exemple les gens à se mettre en danger (par
exemple en refusant de se vacciner en raison de pressions de gourous,
voire de l'entourage) ne sont pas clairement pénalement répréhensibles.
A ce sujet, voici quelques exemples quand même:
- covid (procès intentés contre les pharmas, les gouvernements, les soignants, etc)
- covid (procès intentés contre les charlatans, les médicaments miracles, les fausses attestations de vaccination, etc)
- procès pour fausses attestations de vaccination ou de négativité
Sur le sujet, lire aussi ce document [1] sur le covid-19 et la liberté
d'expression, notamment, en page 9, les éléments de procès civils. En
effet, dans certains cas, les procès civils sont utilisés pour faire
taire les journalistes. Toutefois, on ne constate pas d'augmentation
importante durant la pandémie covid.
[1]
https://rm.coe.int/covid-and-free-speech-fr/1680a03f3b
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ct8hppo$b4g$1@shakotay.alphanet.ch%3E
Question: On entend parfois que les péricardites et myocardites apparaissent uniquement après la vaccination covid, qu'en est-il?
Réponse: Les péricardites et myocardites existaient dans la population générale
avant l'apparition du covid. Chez les jeunes par exemple, un décès sur
dix de mort subite est attribuable à une myocardite [1].
Notons qu'il existe des myocardites fulminantes, qui se déclenchent
après une infection virale, particulièrement avec un type du virus de
l'herpès ou les adénovirus. Seules une partie des myocardites sont
réellement inquiétantes.
Depuis que le covid est apparu et avant que les vaccins ne soient
disponibles, on a pu constater une augmentation des myocardites
(p.ex. USA: 2020, 42% [2]). On peut même dire que pour les population
de moins de 16 ans, le risque d'une myocardite augmente plus en étant
malade du covid qu'après la vaccination. Ce risque est évalué à 37 fois
pour les personnes de 16 à 39 ans [3].
Justement, question vaccination: oui, les vaccins ARNm peuvent causer
des inflammations du muscle cardiaque, particulièrement chez les jeunes.
Mais la plupart du temps ce sont des formes très légères qui ne
nécessitent éventuellement qu'une courte observation. Elles se
produisent dans les deux semaines qui ont suivi la vaccination,
particulièrement lors de la 2e dose. L'EMA mentionne un sur-risque de
myocardite ou péricardite, et deux études dont la pire mentionne chez
les jeunes de 16 à 24 ans un sur-risque de 1.9 cas sur 10'000 vaccinés
pour le Moderna (Spikevax). Cela explique que dans certains pays, le
Pfizer ait été préféré pour les plus jeunes, s'il était disponible et
dès que les chiffres ont été connus.
La référence [3] mentionne encore que "Les données disponibles suggèrent
que la myocardite et la péricardite survenues à la suite de la
vaccination n'évoluent pas différemment de la myocardite ou de la
péricardite en général, à savoir qu'elles ont un très bon pronostic :
récupération complète après traitement, moins d'1% nécessitant un
passage par les soins intensifs. Dans la vaccination Covid, pas de myo-
ni péricardite fatale.".
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ctb8vb5%24o1v%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Peut-il rester des gens qui n'ont jamais eu le covid?
Réponse: Cette question est imprécise: rappelons qu'avoir eu un variant
précédent n'est pas une garantie de ne pas choper le variant actuel. Si
la protection immunitaire proposée par le vaccin diminue, surtout chez
les plus âgés, après quelques mois, il en est de même avec la protection
immunitaire dite "naturelle" (surtout que la dose n'est pas
standardisée). Il y a même des études qui ont montré que la protection
dite naturelle est moins bonne que le vaccin. Ce qui est vraiment
meilleur c'est contamination + vaccination, ça fait mieux qu'un rappel,
apparemment.
Pour des chiffres plus précis que mon doigt mouillé, consulter l'étude
populationnelle des HUG [1], en se rappelant qu'elle a été faite au sein
d'un canton-ville avec une grande densité d'habitants et un noeud
d'échange national et international, et une ville extrêmement touchée
par le covid dans les premiers mois et dans les vagues suivantes.
L'étude semble conclure, à sa quatrième phase, terminée en été 2022 [2],
que "la grande majorité de la population genevoise a été infectée par le
virus SARS-Cov-2 mais seulement la moitié présente des anticorps
neutralisant les variants Omicron".
En fait, 94% environ ont des anticorps contre un des variants (ce qui
est mieux que la situation en 2021: 2/3 seulement, la moitié d'entre eux
l'avaient acquis par infection). Le "mieux" a bien sûr son revers, les
covid longs. L'étude mentionne que l'"introduction de la vaccination en
décembre 2020 et son extension aux 12-15 ans à partir de juin 2021 et
aux 5-11 ans à partir de janvier 2022, ainsi que les vagues Delta
(automne-hiver 2021/2022) et Omicron (hiver-printemps 2022) ont modifié
le paysage immunitaire de la population."
3/4 de la population, environ, a acquis ces anticorps par infection.
Les enfants semblent les moins protégés contre Omicron, et ces anticorps
semblent moins neutralisants, ce qui s'explique "en partie par un taux
de vaccination plus faible chez les mineurs que chez les adultes".
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ctm72dr%24mbm%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: On entend parfois que les protéines spikes (spicules) se
promèneraient dans tout le corps pendant des années et que c'est très
dangereux, qu'en est-il?
Réponse: En ce qui concerne les vaccins ARNm: Premièrement, la plupart
du temps, les spikes restent dans le muscle [1], le site d'injection
selon le protocole de vaccination.
Deuxièmement, leur durée de vie est très courte [2], en particulier vu que
le système immunitaire va les reconnaître et les détruire (c'est
l'objectif de la vaccination :->)
Enfin, il n'y a pas de faisceau de preuve qui donnerait une quelconque
dangerosité aux spicules [3]. Au contraire, des expériences ont montré
que même en cas d'injection hors du muscle, c'est généralement bénin [1].
Or on n'injecte pas ailleurs que dans le muscle.
Ce qui est dangereux, par contre, c'est le virus SARS Cov2, contre
lequel le vaccin protège (au minimum des formes graves, et en cas de
rappel relativement récent contre l'infection et la transmission,
en particulier avec un ARNm bivalent).
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ctmkh1i%24pj4%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: On entend souvent le chiffre de 15'000 soignants français non vaccinés, dont le système de santé aurait vraiment besoin, qu'en est-il?
Réponse:
Prenons un exemple, le CHU de Nice a mis a pied initialement 450
personnes pour défaut de vaccination en 2021 (y compris des non
soignants). Or, aujourd'hui, la quasi totalité de ces soignants est
vaccinée! Il reste sept soignants et quatre personnes d'autres
catégories de personnel, soit 11 réfractaires non réintégrés.
Mais alors, d'où vient ce chiffre national français de 15'000 soignants
réfractaires? C'est une estimation de 2021, incluant également
du personnel administratif et technique non soignants. Un an plus tard,
fin octobre 2022, les deux-tiers des soignants suspendus se sont
finalement vaccinés et sont donc réintégrés.
Le dernier chiffre serait d'environ 1000 soignants suspendus dans tout
l'hexagone.
Pour plus de détail, consulter la vidéo d'ARTE:
https://www.youtube.com/watch?v=PRThSksRGps
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Ctoeppn%24e39%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: Les vaccins ARNm contre le SARS-Cov2 n'ont pas empêché totalement les contaminations. Donc à quoi a servi ce vaccin "miracle"?
Réponse: Non, la vaccination covid n'a pas évité 100% des contamination. Mais le
sophisme de la solution parfaite [1] risque bien de vous emmener dans une
direction très étrange: nier tout succès de la vaccination covid: cette
désinformation a déjà tué beaucoup [6]!
Car, lorsqu'on fait confiance au consensus scientifique, on constate
que la vaccination covid offre:
- bonne protection des femmes enceintes; bonne sécurité selon une étude sur des données suisses [3], alors qu'initialement le vaccin ARNm n'était pas recommandé pour elles
- protection partielle contre le covid long, mais surtout protection contre certains symptômes graves du covid long [2]
- bonne protection durant la phase aigüe de l'épidémie, dans la mesure où le schéma vaccinal complet était respecté [4], voir par exemple ce graphe très parlant [5] concernant les morts en Suisse
Finalement, malgré un vaccin imparfait, imparfaitement appliqué à
travers les populations et les pays, nous sommes -- pour l'instant --
sorti de la phase pandémique (cf décision de l'OMS).
En résumé, le vaccin a été très utile, avec un bon ratio
bénéfice/risque. Certains spécialistes émettent même l'idée que la
vaccination aurait pu être plus étendue en population et en durée [2].
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cu7bqd7%2426i%241%40shakotay.alphanet.ch%3E
Question: En fait, les mesures barrières (hors vaccin par exemple) ont-elle été efficaces, ou s'est-on lavé les mains ou a-t-on mis des masques et respecté la distanciation ou les confinements pour rien?
Réponse: Ces mesures ont été suggérées, puis imposées, car c'étaient, en
particulier avant les vaccins, les seules mesures qu'on pensait efficace
pour réduire la transmission, voire limiter la gravité de la maladie (*).
Des études ont montré leur efficacité: par exemple une étude (2023) au
Royaume-Uni [3] constate une "efficacité non-équivoque" sur la réduction
de la transmission, avec un effet est d'autant plus grand et mesurable
que les mesures sont combinées.
Un résultat intéressant est aussi que plus on les utilise tôt et de
manière la plus large possible, plus l'efficacité sur l'évolution de
l'épidémie est grande (**).
Evidemment, dès le moment où d'autres outils sont disponibles (dans le
cas du covid en particulier successivement l'oxygénation rapide, la
dexamethasone pour les cas graves, puis les traitements à base
d'anticorps monoclonaux de synthèse qui ont été efficaces pour les
personnes vulnérables durant une partie de l'épidémie -- mais surtout la
vaccination de masse) il est évident qu'un usage prolongé de ces
mesures-barrières intrusives peut avoir un bilan négatif quand on
considère les conséquences individuelles, éducationnelles, collectives
et économiques.
Il est évident que le vaccin -- et certains médicaments en particulier
pour les vulnérables -- ont permis de sortir de la crise. On peut aussi
bien sûr se poser de l'impact sur les relations sociales des mesures
imposées, mais le bilan semble largement en faveur de ces mesures
lorsqu'il n'y a pas le choix.
Ce genre de résultats et de réflexions est important car il permet aux
organismes de santé, comme l'OMS, de mieux préparer la prochaine
pandémie [2], en particulier dans un contexte de changement climatique
et de transmissions plus fréquentes des zoonoses à l'Homme [1].
(*) la quantité de contaminant étant un prédicteur de la gravité du
covid [4]
(**) ce qui signifie que les pouvoirs publics ne doivent pas hésiter,
et que la population doit être sensibilisée à agir même lorsque le
danger n'est pas encore clairement visible: tout un programme
et un défi notamment pour l'OMS.
https://nnrp.alphanet.ch/newsgroup/fr.misc.actualite.covid19/%3Cuc7784%24qat%241%40shakotay.alphanet.ch%3E