Définition universelle du concept de standards ouverts en Suisse
Introduction
La SIUG -- une initiative de
/ch/open -- lance une consultation ouverte jusqu'au 20 novembre 2009 sur la définition de
standards ouverts. En effet, l'existence de véritables standards ouverts est un prérequis à la garantie universelle d'accès à l'information, et à une
société durable.
Références
Traduction inofficielle
French translation (quick).
Madame, Monsieur,
Dans un monde où l'accessibilité de l'information via Internet
devient chaque jour plus importante, les standards ouverts
garantissent l'échange, l'archivage et le simple accès.
Ces standards permettent d'éviter des situations dans lesquelles
le choix des solutions possibles est très limité, où l'on
est forcé d'utiliser des solutions d'un éditeur particulier
(lock-in).
Pour ces raisons, nous nous permettons d'attirer votre attention
sur le travail du
groupe de parlementaires pour la durabilité numérique.
Ce besoin de standards ouverts ne pourra être satisfait que
s'il existe une définition largement reconnue, précise et
suffisament stricte du concept même de "standards ouverts".
Sinon, les éditeurs pourront simplement prétendre que la
description de leurs produits propriétaires est un "standard
ouvert", même en cas de lock-in.
Nous avons préparé une
proposition de définition du concept
de "standards ouverts" .
De manière à réussir à définir une notion qui soit reconnue
le plus universellement possible, nous mettons en consultation
celle-ci, et attendons donc vos commentaires, de tous types (accord,
suggestions d'améliorations, critiques). Nous désirons en particulier
assurer qu'aucune faiblesse n'entache notre proposition de définition:
nous vous remercions de bien vouloir expliquer ces points aussi
concrètement que possible.
Dans tous les cas, nous attendons vos réponses officielles jusqu'au
20 novembre 2009.
Nous publierons de manière continue les réponses sur
http://siug.ch/ostandards/a et nous réviserons la proposition
de définition à la fin de la consultation. Cette définition
révisée sera à la base de notre campagne pour les standards
ouverts. Si vous êtes intéressés à collaborer sur ce oint,
nous vous remercions de nous l'indiquer par un bref message.
De plus, nous aimerons une réponse immédiate et informelle dans la
mesure où vous décidez de préparer une réponse plus argumentée
(sinon nous contacterons d'autres personnes qui seraient
à même d'assurer une réponse).
Meilleures salutations
au nom du SIUG
Norbert Bollow
(traduction de
MarcSCHAEFER)
La situation en Suisse
Canton de Genève
Patrick GENOUD et Giorgio PAULETTO, sous mandat de et à destination de la direction générale du Centre des technologies de l'information de l'Etat de Genève,
ont réalisé un
document visant à clarifier les notions de standard ouvert et de logiciel libre.
En résumé, la définition choisie est celle définie dans l'
European Interoperability Framework version 1 (actuellement
en
révision) et qui se résume comme suit:
- The open standard is adopted and will be maintained by a not-for-profit organisation, and its ongoing development occurs on the basis of an open decision-making procedure available to all interested parties (consensus or majority decision etc.).
- The open standard has been published and the standard specification document is available either freely or at a nominal charge. It must be permissible to all to copy, distribute and use it for no fee or at a nominal fee.
- The intellectual property - i.e. patents possibly present - of (parts of) the open standard is made irrevocably available on a royalty free basis.
- There are no constraints on the re-use of the standard.
Les auteurs pré-cités commentent que la définition EIF a le mérite de la clarté et de la simplicité par rapport à celle
proposée par la SIUG. Elle décrit également mieux ce qui se cache derrière la notion d'organisme de standardisation ouvert qui constitue l'un des éléments essentiels de la définition de standard ouvert. Le fait d'éviter de réinventer la roue en se référant plutôt à une définition la plus universelle possible est justement le but
de l'EIF, adoptée par de nombreux Etats européens.
(informations aimablement communiquées par les auteurs).
La situation en France
La France a un peu d'avance car la définition est dans la loi depuis
2004:
http://formats-ouverts.org/blog/2004/07/01/12-un-article-de-loi-definit-ce-que-sont-les-formats-ouverts
« On entend par standard ouvert tout protocole de communication,
d'interconnexion ou d'échange et tout format de données interopérable et
dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction
d'accès ni de mise en oeuvre. »
Son seul problème est d'utiliser le mot interopérabilité qui n'est pas
vraiment défini et le groupe de travail interop de l'AFUL
http://www.aful.org/gdt/interop propose cette définition :
« L'interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un
système, dont les interfaces sont intégralement connues, à fonctionner
avec d'autres produits ou systèmes existants ou futurs et ce sans
restriction d'accès ou de mise en oeuvre »
(réaction sur la liste interlug)
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MarcSCHAEFER - 18 Sep 2009