Quelle messagerie choisir ?
Introduction
Il est difficile de choisir une solution de messagerie. Tout dépend finalement des besoins, voici quelques types généraux:
type |
description |
public |
interactif |
non-interactif |
chiffrement |
end-to-end |
IRC |
réseaux de serveurs collaboratifs fonctionnant par inondation |
développeurs de logiciels sous OS standard |
oui |
non (sauf bots) |
souvent |
non |
e-mail |
en général, 1 à 3 serveurs relais |
tous |
non |
oui |
souvent, sans authentification |
possible (GPG/X.509) |
NNRP |
USENET news, réseaux de serveurs collaboratifs fonctionnant par inondation |
anciens, spécialistes |
non |
oui |
non |
non (GPG/X.509 possible) |
autres messageries interactives (voir ci-après) |
dépend des technologies |
tous |
oui |
L'avantage clair d'IRC est que lorsque on est déloggué, on n'est pas dérangé. L'avantage clair de l'e-mail et de NNRP est que l'on n'accède à l'information que lorsqu'on le désire, et au moment désiré (si on supprime les notifications).
Les autres messageries sont très intrusives.
Le critère de chiffrement end-to-end est très important, dans la mesure où l'on ne
tourne pas son propre serveur. Lorsqu'il y a des réseaux de serveurs, il n'y a ni point de panne unique ni risque de prise de contrôle.
Les protocoles ci-dessus sont tous standardisés, ouverts et les implémentations clients et serveurs sont libres et disponibles sous OS standard (Debian GNU/Linux par exemple); sauf dernière ligne voir plus bas.
OS standard == compatible POSIX, par exemple GNU/Linux. Les OS Microsoft ne sont pas considérés standards, leur implémentation des standards ouverts laissant, en général, à désirer (même si l'on constate un léger changement de politique depuis quelques années).
Technologies de messagerie instantanée
Un hash évite de trahir trop facilement le numéro de téléphone en clair, mais ne garantit que le pseudonymat (les liens aux contacts ainsi anonymisés sont traçables).
Seuls les systèmes dévoilant vos contacts ou vos hash de contacts peuvent automatiquement vous mettre en relation: toujours le compromis entre sécurité et utilisabilité. Il est possible de désactiver la permission ou d'utiliser une application de sandboxing.
Intéressant: Signal est sous licence Affero-GPL, ce qui élimine probablement le risque de propriétisation du logiciel en tant que service cloud (la GPLv3 ne suffit pas ici, vu qu'elle ne s'active que s'il y a distribution du logiciel). Les autres logiciels open-source ou libres utilisent des licences plus classiques (p.ex. GPLv3). Rappelons que Google a déjà communiqué qu'ils n'utiliseraient pas de logiciel A-GPL.
Références
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MarcSCHAEFER - 07 Dec 2020